Le Marocain Mohamed Hamdouch, alias Kokito, fait la une de la presse mondiale et pas de la plus belle manière. Sur une vidéo publiée il y a quelques jours sur les sites web et forums djihadistes, on le voit posant fièrement devant des têtes qu’il a lui même coupées en Syrie.
Dans un long article qui lui est consacré par le journal El Pais, le journaliste revient sur le parcours atypique de ce jeune d’à peine 28 ans. Ce natif de Fnideq, dans le nord du Maroc, était un simple commerçant au souk avant de devenir l’un des membres les plus importants du groupe terroriste de l’Etat Islamique ou Daesh, où il est élevé au rang de responsable d’une brigade.
Embrigadé par Mustapha Maya Amaya, l’un des recruteurs appréhendés il y a quelques mois à Melilla, l’enclave espagnole au nord du Maroc, il quitte l’Europe via la ville de Sebta avec une ressortissante espagnole convertie à l’Islam qu’il épousera un peu plus tard en Syrie. L’embrigadement de "Kokito" est tel qu’il offrira une ceinture d’explosifs comme cadeau de mariage à sa tendre.
Pas facile donc d’expliquer comment "ce mordu d’informatique qui passait des heures sur son portable" devenir un collectionneur de têtes comme le frère de son épouse. Surnommé l’éponge, l’homme a perdu la vie dans les combats en Syrie.
D’après l’un des proches interrogés par le journal, Mohamed Hamdouch ainsi que son épouse, sont toujours en vie aujourd’hui. S’il revient au Maroc, il ne reviendra pas en paix. Il promet même sur les réseaux sociaux, comme Twitter, de revenir au Royaume pour faire le jihad, son jihad à lui, c’est à dire couper des têtes…