« Il y avait des signes annonciateurs d’un recul du PJD »
David Goeury, géographe au laboratoire Médiations de Sorbonne Université et chercheur associé à l’organisation Tafra décrypte la déroute du parti de la justice et du...
Quelques jours après sa débâcle aux élections législatives du 8 septembre dernier, le Parti de la justice et du développement (PJD) tient ce samedi 18 septembre la réunion du conseil national, et ce, dans un contexte marqué par des divisions profondes. Deux camps s’affrontent au sein du parti.
La défaite aux dernières élections a accentué le climat de crise au PJD. Fondateurs, dirigeants du premier rang, jeunes ne parlent plus le même langage. Désormais, deux camps s’affrontent au sein du parti. D’un côté, les soutiens d’Abdelilah Benkirane. Ceux-ci préparent le retour de l’ancien patron du parti, premier chef du gouvernement du PJD. De l’autre, ceux qui font feu de tout bois pour empêcher le retour de Benkirane à la tête du parti. Ils sont les premiers à avoir brandi l’article 16 des statuts du PJD qui limite à deux les mandats du secrétaire général, fait savoir Assabah.
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Ils reprochent à Benkirane d’avoir marqué la rupture avec toutes les autres formations politiques et leurs leaders, accusant les uns et diffamant les autres tout en insultant le reste et en faisant tout pour décrédibiliser le travail de tous. Répliquant, les partisans de l’ancien patron du parti islamiste accusent les détracteurs « d’être les premiers à avoir tiré bénéfice de la rente politique : postes ministériels, mandats de parlementaires et postes à responsabilité au niveau local et régional avec salaires, indemnités, primes et autres avantages matériels ».
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Les deux camps s’accusent mutuellement et ne veulent pas assumer la lourde défaite du parti aux dernières élections. Réussiront-ils à évaluer la claque subie le 8 septembre lors de la réunion du conseil national qui se tient ce samedi ?
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