Les oiseaux au plumage noir, à la tête et au long bec rouge, sont présents au zoo de Besançon depuis 1998. Ils se reproduisent au sein du jardin zoologique depuis l’année 2000 et parmi les 14 jeunes nés ces deux dernières années, « 8 seront réintroduits dans la nature » en 2021, précise la ville de Besançon dans un communiqué, ajoutant que de jeunes ibis chauves nés au zoo de Mulhouse et au zoo de Gaïa (Pays-Bas) seront également réintroduits en même temps que les spécimens venus de Besançon.
L’équipe du zoo de Jerez (Andalousie) accueillera les ibis, avant qu’ils ne soient acclimatés dans une grande volière pendant un mois. Fin février, la volière sera ouverte, les ibis pourront délibérément sortir, et seront ensuite nourris à proximité par les personnels du zoo. « Lors de cette période d’adaptation, ces ibis issus de zoos rencontreront des ibis sauvages, leur apprentissage de la survie en milieu naturel commencera », précise la municipalité. « Petit à petit, selon leurs capacités d’adaptation, nos ibis relâchés se disperseront et établiront leurs colonies dans les endroits propices ».
L’ibis chauve, présent originellement sur le pourtour méditerranéen, a subi un lourd déclin à cause de la pression humaine et de la dégradation des prairies. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe l’animal dans la catégorie de ceux « en danger critique d’extinction ».
Sa réintroduction en Andalousie alors qu’il ne survivait plus qu’au Maroc à la fin du XXᵉ siècle, intervient dans le cadre du programme d’élevage européen Eremita, lancé en 2003 par le ministère de l’Environnement de la province d’Andalousie, poursuit la même source, soulignant que l’objectif est de « créer et fixer une nouvelle colonie d’ibis chauves à partir des oiseaux nés dans les zoos européens ».