Dans un nouveau rapport publié ce lundi, McKinsey & Company a exploré les leviers pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur manufacturier en Afrique et atteindre ainsi la neutralité carbone.
Dans un continent aujourd’hui à la croisée des chemins, entre industrialisation et transition écologique, le Maroc a fait des choix stratégiques pour réussir cette double transition. Le royaume semble bien outillé pour relever ce défi, relève le rapport.
Les analystes de McKinsey ont souligné que le pays est doté de ressources considérables en énergies renouvelables et les autorités marocaines parient sur ce « carburant du futur » à travers plusieurs projets à visée industrielle.
Dans ce sens, une stratégie de développement de l’hydrogène vert a été mise en place et ce, suite aux recommandations de l’étude ayant confirmé la disposition du Maroc d’un potentiel important pour le développement de cette filière. Le Maroc peut capter jusqu’à 4 % de la demande mondiale en molécules vertes. « Le développement de la production d’hydrogène vert à grande échelle est la clé de la stratégie du Maroc pour un avenir Net zéro. Le pays prend des mesures concrètes pour réaliser des progrès sur ce volet », souligne le rapport.
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Il s’agit, entre autres, de la création de la Commission nationale d’hydrogène pour faciliter la mise en œuvre feuille de route de production de l’hydrogène et ses dérivés à base d’énergies renouvelables. Le World Power-to-X Summit, organisé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P) du 1ᵉʳ au 3 décembre 2020, a servi de levier pour une nouvelle ère d’énergies propres, rendue possible grâce aux opportunités offertes par l’hydrogène vert et ses produits dérivés.
Parmi les principaux chantiers mis en lumière également dans le rapport, celui porté par l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym). Ce dernier dirige le groupe de travail sur les infrastructures gazières de la Commission afin de proposer des recommandations sur la conversion des gazoducs existants en faveur de l’hydrogène ainsi que le développement d’une plateforme logistique pour acheminer cette énergie vers l’Europe, souligne la même source.