La guerre en Ukraine pourrait encore faire grimper les prix des denrées de base, dont le blé. L’Afrique importe deux tiers du blé qu’elle consomme de Russie et d’Ukraine, respectivement 3ᵉ et 8ᵉ producteurs mondiaux.
Selon les chiffres de la FAO, les gros clients de ces deux pays sont l’Égypte, le Soudan, le Nigeria, la Tanzanie, l’Algérie, le Kenya et l’Afrique du Sud, qui se fournissent majoritairement à Moscou et à Kiev. Le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie sont aussi des gros importateurs, mais eux ont diversifié leurs fournisseurs.
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En raison de la guerre, le prix de la tonne du blé a déjà augmenté de 15 dollars en janvier. Cette inflation devrait se poursuivre jusqu’à 30 % si la tension perdure, souligne la même source.
Par ailleurs, la guerre en cours pourrait aussi affecter les chaînes d’approvisionnement et augmenter le coût des importations d’autres produits. On ne sait pas non plus quel effet les sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés à la Russie auront sur les relations commerciales entre l’Afrique et la Russie.