Face à la montée du racisme et des violences policières en France pendant le confinement, une trentaine d’organisations, d’associations, de syndicats et de partis politiques, ont appelé à "une chaîne humaine contre les violences policières", ce lundi 11 mai, dans le respect des gestes sanitaires.
Lundi 11 mai, jour marquant le début du déconfinement, a été choisi par des organisations de la société civile et une frange de la classe politique pour dénoncer, sensibiliser et lutter contre la montée du racisme, des violences policières et des injustices sociales qui ont été enregistrées pendant le confinement imposé par les autorités françaises pour freiner la propagation du covid-19.
L’ONG Amnesty International a, dans un rapport, évoqué les cas récents d’usage de la force par les forces de l’ordre dans le cadre du confinement. Coups au sol, plaquages dangereux, usage inapproprié du taser… Les contrôles de police sont trop musclés. Fin mars, Human Rights Watch, la Ligue des droits de l’Homme et d’autres associations avaient alerté le ministère de l’Intérieur sur des contrôles policiers "abusifs" et des "violences" pour faire respecter le confinement, rappelle AFP. Ces associations avaient appelé à la vigilance des autorités.
Dans une vidéo postée le 23 mars, une semaine après le début du confinement, Yassim, 30 ans, habitant des Ulis (Essonne), raconte : "Ils m’ont éclaté la tête à deux reprises contre le mur et ils m’ont mis un coup de crosse de flashball en pleine tête". Ces cas de violences policières sont légion et rappellent la mort de Fofana, en 2018, ou encore celle d’Adama Traoré, en 2016…
Certaines victimes ont porté plainte pour faits de violences par personne dépositaire de l’autorité publique. Selon une source policière, l’Inspection générale de la police nationale a enregistré cinq plaintes depuis le début du confinement.