Maroc : bras de fer entre les parents et les écoles privées
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Alors que le confinement couvre les mois de mars et d’avril, parents et responsables d’écoles privées n’abordent pas encore la question liée au paiement des frais de scolarité restants. Tous se focalisent sur l’enseignement à distance, mais la question devra être posée.
"Notre école ne nous a jamais contactés pour le règlement des frais. Le corps enseignant fait un travail formidable et reste joignable jusqu’à des heures tardives le soir", confie à L’Économiste un parent d’élève. Selon lui, s’il doit y avoir des éventuelles facilités, tout dépendra de l’évolution de la situation. "Si nous avons la possibilité de payer, il faut le faire. Sinon, un geste de la part de l’école serait le bienvenu. Mais ce qui est important, c’est qu’il n’y ait pas d’abus des deux côtés, en essayant de profiter de la situation", commente-t-il.
"Même si les écoles sont préoccupées par leur trésorerie, elles se concentrent sur l’urgence de gérer les cours à distance convenablement. C’est pour le moment notre priorité", déclare Moulay Ahmed Lamrani, vice-président de l’Ittihad de l’enseignement et de la formation privés. Celui-ci ajoutera que parmi les grands groupes scolaires, certains pensent même à ne pas demander de paiement durant toute cette période. "Nous accueillons en grande partie des enfants issus de la classe moyenne, dont les familles pourraient être sérieusement impactées par la crise", fait savoir Lamrani.
Le non-paiement des frais de scolarité restants ne sera pas sans conséquence. "Le souci des écoles privées en ce moment est de payer leurs employés, enseignants et administratifs, en prenant pour hypothèse que cette crise durera jusqu’a la fin de l’année scolaire. Si tous les parents décident de ne pas payer, non seulement les écoles ne pourront pas continuer à offrir un enseignement à distance, mais elles devront mettre la clé sous la porte", alerte un directeur d’école à Casablanca.
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