Certains groupes scolaires du privé exigent des parents, le règlement de la totalité des frais de scolarité correspondant à la période de crise et pendant lesquelles les écoles ont fermé leurs portes, priorisant les cours à distance. De crainte que les dossiers administratifs de leurs enfants ne soient pris en otage, les parents d’élèves viennent de saisir le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
La Fédération des associations des parents et tuteurs d’élèves a appelé, dans plusieurs régions, les Académies régionales de l’éducation et de formation (AREF) et les directions provinciales du ministère de l’Éducation nationale à "trouver une solution à ce problème dans les plus brefs délais". Elle met en garde les établissements de l’enseignement privé concernés par le bras de fer "contre d’éventuelles pratiques de chantage" dont le but serait de "confisquer les certificats de scolarité des enfants ou d’empêcher l’accès des élèves aux examens nationaux pour les niveaux scolaires diplômants". La Fédération rappelle que "ces établissements ont toujours bénéficié des frais de scolarité majorés durant le mois de septembre pour les frais d’inscription, alors que les cours ne démarrent que vers la mi-septembre".
La réaction du ministère de tutelle est vivement attendue pour désamorcer la situation. Les parents estiment qu’ils ne pourraient payer des frais de scolarité pour des cours donnés à distance, surtout que selon eux, "l’apprentissage à distance ne peut être remplacé par les cours donnés en classe". De plus, selon certains établissements se sont contentés, durant cette période de crise, "d’envoyer des documents sur les téléphones portables, sans aucune explication aux enfants".
La Fédération, considérant que plusieurs élèves sont issus de la classe moyenne sérieusement impactée par la crise du covid-19, "appelle les groupes scolaires à faire preuve de solidarité en annulant les frais de scolarité ou en les réduisant de 50 % pour les mois de mars, d’avril, de mai et de juin, sans demander de justificatifs aux parents".