El Himma, qui a chamboulé le paysage politique national après la création du Parti Authenticité et Modernité en 2008, a été pendant longtemps la bête noire des manifestations de protestations qui secouent le Maroc depuis le 20 février de cette année.
A ce jour, "le succès de la vie politique du Royaume dépendrait du retrait de Fouad Ali El Himma de la scène nationale au moins jusqu’à l’annonce des résultats du prochain scrutin législatif" explique un ancien diplomate marocain dans les colonnes d’Al Ousboue.
La campagne électorale du PAM se déroule donc sans le mentor du parti, pressenti pour succéder à El Mostapha Sahel, dernier ambassadeur en poste à Paris, où la représentation diplomatique marocaine aurait rencontré plusieurs difficultés.
En ajoutant à cela le retour au Maroc du consul général du Royaume en France, Abderrazak Jaïdi, à ce poste depuis plusieurs décennies, la présence du Maroc dans l’Hexagone se retrouve fortement affaiblie. Cette situation est d’autant plus délicate à l’approche des présidentielles de 2012, qui intéressent fortement le Maroc. Un échec de Nicolas Sarkozy lors de ce scrutin pourrait s’avérer une véritable catastrophe pour les intérêts du Maroc en France.
Al Ousboue indique à cet effet que si "feu Hassan II considérait que l’ambassade du Maroc en France est une annexe du cabinet Royal", dans ce cas "Fouad Ali El Himma serait l’homme approprié pour cette mission, qui le mettrait d’ailleurs à l’abri de toute intervention constitutionnelle du prochain chef du gouvernement, puisque la majorité des affaires, dont a la charge l’ambassade du Maroc en France, échappe aux prérogatives du ministre des Affaires étrangères".
En attendant, El Himma, actuellement député de Rhamna et président du conseil municipal de Benguerir, continue à présider la destinée de la Fondation Rhamna pour le développement durable, à la tête de laquelle il nourrit de grandes ambitions pour son fief d’origine surnommée avec une pointe d’humour Fouad City (Benguerir).