Il lui aura fallu six ans pour avoir gain de cause. "Une jeune fille somalienne qui voulait porter le hijab dans une école secondaire d’infirmières de Prague mais qui en avait été interdite en 2013 avait le droit de le porter". Tel est le verdict rendu par la Cour suprême tchèque, lequel a été publié sur son site internet.
Pour le tribunal, la République tchèque doit accepter et tolérer le pluralisme religieux, et ne doit discriminer aucune religion ni la favoriser, sauf pour des raisons particulières.
Le tribunal de district de Prague qui avait rejeté la plainte d’Ayan Jamaal Ahmednuur sur l’interdiction qui lui avait été faite de porter le hijab devra à nouveau étudier ce dossier. De même, il devra respecter le verdict de la Cour suprême. La jeune fille a en effet prouvé qu’il s’agissait d’une discrimination indirecte contre son accès à l’éducation pour des motifs religieux.
Ayan Jamaal Ahmednuur rappelle avoir quitté l’école tout au début de l’année scolaire en septembre 2013 parce que le directeur lui avait demandé de ne pas porter le Hijab dans les cours théoriques. Or, il avait été convenu auparavant qu’elle l’enlèverait uniquement pendant les leçons pratiques en tant qu’infirmière.