Un juge cherche désespérément le responsable de l’entrée de Brahim Ghali en Espagne

19 juin 2021 - 16h40 - Espagne - Ecrit par : S.A

Un juge a demandé aux autorités de l’armée de l’air à Saragosse de lui révéler l’instance qui a autorisé l’atterrissage de l’avion qui a transporté le leader du Polisario, Brahim Ghali en Espagne, le 18 avril. Une demande qui fait suite au refus de la Défense de fournir à la Garde civile l’identité avec laquelle le chef des séparatistes et ses compagnons sont entrés sur le territoire espagnol.

La justice espagnole continue d’enquêter sur l’affaire Brahim Ghali. Le juge espagnol Rafael Lasala, président du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse, a exigé du commandement militaire de la base de Saragosse qu’il révèle, par écrit, l’instance qui a autorisé l’atterrissage de l’avion dans lequel le leader du Polisario est arrivé en Espagne, et si cette source décisionnaire l’a fait par ordre ou indication préalable d’une ou plusieurs autres autorités », rapporte le quotidien madrilène ABC. Il lui a également demandé de préciser « si tous les occupants étaient du personnel muni d’un passeport diplomatique et si l’un d’entre eux était Brahim Ghali, et d’indiquer dans l’affirmative de quel pays le passeport diplomatique a été délivré ».

À lire : Brahim Ghali rattrapé par la justice

Cette demande intervient après le refus de la Défense de répondre à la première demande du magistrat. Ce dernier a demandé que des détails lui soient fournis sur l’identité avec laquelle Brahim Ghali et ses compagnons sont entrés en Espagne après avoir atterri à Saragosse. Suite à une plainte déposée par un avocat de Malaga, Antonio Urdiales « pour faux et usage de faux, utilisation indue et recel » contre le leader du Polisario et les agents des frontières de l’aéroport de Saragosse et les services des Affaires étrangères « qui ont autorisé l’entrée de personnes » munies de documents falsifiés, Rafael Lasala avait ouvert une procédure pénale sur cette affaire. Il avait donné cinq jours au chef de la Guardia Civil pour qu’il lui apporte des éclaircissements sur l’entrée en Espagne du chef des séparatistes le 18 avril dernier avec de faux documents.

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En réponse, la Garde civile a indiqué que les données exigées sont indisponibles, car les autorités militaires ne les lui ont pas fournies, fait savoir la même source. « Les autorités militaires ont informé le personnel de la Garde civile à Saragosse que l’occupant algérienne était un personnel diplomatique, donc exempté du passage des douanes, sans préciser son identité », indique la lettre officielle adressée au juge par la Benemérita.

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