Le juge du tribunal d’instruction de Saragosse, Rafael Lasala, soupçonne Camilo Villarino, l’ancien directeur de cabinet d’Arancha González Laya, d’avoir caché des informations au deuxième chef d’état-major général de l’Air, Francisco Javier Fernández Sánchez, pour faciliter l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, le chef du Front Polisario, sans contrôle douanier.
Après avoir analysé les messages WhatsApp échangés entre Villarino et le commandement militaire, le juge Lasala a conclu que le lieutenant général ne connaissait pas l’identité du chef du Front Polisario lorsqu’il a atterri à la base de Saragosse dans un avion médicalisé en provenance d’Algérie, indiqué des sources judiciaires consultées par OKDIARIO.
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Camilo Villarino fait l’objet d’une enquête pour avoir prétendument mis en œuvre le plan visant à faire entrer Brahim Ghali en Espagne et dans un hôpital de Logroño sous une fausse identité. Villarino a avoué, dans une réponse au juge, avoir contacté « le deuxième chef d’état-major général de l’Air, Francisco Javier Fernández Sánchez », afin qu’il ne soumette pas Ghali et sa suite aux « procédures douanières ou d’immigration ».
Le 13 septembre prochain, le juge va auditionner le général de l’armée. À l’occasion, il cherchera à savoir si le ministère des Affaires étrangères a induit en erreur un membre du ministère de la Défense et provoqué une grave crise entre le Maroc et l’Espagne.
Ghali a atterri le 18 avril à la base militaire de Saragosse et a été ensuite admis à l’hôpital San Pedro de Logroño, sous une fausse identité.