Le commandement militaire de la base de Saragosse a enfin répondu au juge espagnol Rafael Lasala, président du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse. Dans une correspondance, le général José Luis Ortiz-Cañavate, chef de la base aérienne de Saragosse a affirmé avoir « reçu le 18 avril un ordre par téléphone de l’État-major de l’armée de l’Air, de ne pas faire passer par le contrôle des passeports ou par la douane » le chef des séparatistes, rapporte El Español. Il précisera que c’est la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, qui a donné cet ordre au ministère de la Défense, qui l’a, à son tour, instruit.
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« C’est pourquoi, on ne savait pas qui se trouvait dans cet avion, puisque aucun de ses occupants n’a été identifié », explique le général José Luis Ortiz-Cañavate. L’information reçue par téléphone fait état de ce qu’« un patient muni d’un passeport diplomatique algérien voyageait à bord de cet avion est arrivé sur une civière médicalisée et était accompagné d’une personne ».
Le haut responsable militaire ajoutera que les noms des passagers étaient inconnus, car les passeports n’ont pas été demandés. « Or, conformément aux procédures en vigueur, toute personne qui atterrit dans cet aéroport en provenance d’un pays hors de la zone Schengen doit être soumise à un contrôle d’identité et de titres de voyages », souligne-t-il.
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Le rapport adressé au juge indique que l’avion qui a transporté Brahim Ghali avait atterri au commandement aérien militaire de l’aéroport de Saragosse le 18 avril à 19h25. Après son arrivée à La Rioja dans une ambulance médicale, il a été admis dans un hôpital de Logroño, sous fausse identité algérienne (Mohamed Benbatouch).