Dans une lettre adressée au tribunal le 7 mai, la police confirme que le leader du Front Polisario avait un document d’identité en cours de validité lorsqu’il est arrivé à Saragosse le 18 avril dans un avion présidentiel algérien. Le document d’identité, au nom de Ghali Sidi Mohamed Adbelyelil, né le 18 août 1948 à Smara (Sahara), a été délivré le 31 janvier 2006 à Madrid et a été renouvelé le 30 juin 2016 à Talavera de la Reina, fait savoir La Razon.
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Mais la lettre confirme aussi que Brahim Ghali a été admis dans un hôpital de Logroño sous une fausse identité (Mohamed Benbatouche), d’autant que selon les informations retrouvées sur ses casiers judiciaires, Ghali était titulaire d’une pièce d’identité délivrée le 7 décembre 1999 à Madrid au nom de Brahim Ghali Moustafa, né le 16 août 1949.
Le ministère public représenté par Antonio Urdiales dans cette affaire de faux et usage de faux, a porté ces faits à l’attention du juge d’instruction du tribunal de Saragosse, Rafael Lasala. « Ghali devait nécessairement se rendre à Talavera de la Reina pour renouveler sa carte d’identité le 30 juin 2016, date à laquelle le juge a engagé contre lui la procédure préliminaire 1/2008 pour crimes présumés de génocide et autres violations de droits de l’Homme, et qui a aussi curieusement coïncidé avec son investiture en tant que président du gouvernement de la République Arabe Sahraouie Démocratique », explique-t-il dans une lettre, demandant au juge de réclamer les dossiers administratifs relatifs aux pièces d’identité délivrées à Ghali en 1999 et en janvier 2006 au nom de Ghali Sidi-Mohamed Abdelyelil.
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Le parquet propose également au juge de demander aux autorités militaires de préciser quelle ambulance est venue chercher Brahim Ghali et de fournir le procès-verbal de transfert. De même, il souhaite que les autorités militaires précisent si l’avion en provenance d’Algérie a été « dévié vers une zone de sécurité après l’atterrissage », sous le contrôle d’une partie du personnel de la base.