« Le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères est un professionnel compétent et honnête, il va dire pourquoi il a appelé la Défense pour autoriser l’atterrissage de l’avion transportant Ghali sur la base militaire de Saragosse. La réponse est très claire. Mais il est impensable que la ministre González Laya ait pu faire venir l’ennemi numéro 1 du Maroc sans l’aval de la Moncloa… », a développé le diplomate au sujet de l’audience qui démarre début septembre à laquelle devra comparaître Camilo Villariño, l’ancien chef de cabinet du ministère des Affaires étrangères.
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« Ce que je peux garantir, c’est que Villariño n’appellerait jamais la Défense pour leur demander d’autoriser l’atterrissage de cet avion, et je ne pense pas que Laya (ministre des Affaires étrangères) le ferait si Marlaska (ministre de l’Intérieur) était contre. Ghali ne peut pas venir en Espagne sans le consentement de la Moncloa (Premier ministre)… Sur une question aussi délicate, elle a dû obtenir le feu vert de la Moncloa », a-t-il soutenu.
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Le diplomate Inocencio Arias a aussi analysé la situation de Ceuta et Melilla au regard du réarmement du Maroc. « Il ne faut pas trop s’alarmer, cela doit inquiéter l’Algérie plus que nous. D’autre part, les armes qu’ils ont achetées ne sont pas des armes de destruction, ce sont plutôt des armes de reconnaissance et de surveillance, et de contrôle des entrées des djihadistes sur leur territoire… », a-t-il commenté, ajoutant par ailleurs que contrairement à l’Espagne, le Maroc entretient et renforce ses relations avec les États-Unis. « Un diplomate américain, à l’époque d’Obama, m’a dit que l’Espagne est l’un des pays les plus parasites au monde, car ils savent que nous les protégeons et ne dépensent pas en armes », déplore Arias.
« Parmi les pays membres de l’OTAN, l’Espagne est l’avant-dernier en termes de budget de défense. Donc, il ne faut pas trop s’alarmer du réarmement du Maroc, car chaque année son budget militaire augmente, contrairement à nous », a-t-il conclu.