Le porte-parole du Parti populaire (PP) au Congrès, Cuca Gamarra, a exigé mardi la comparution des ministres Felix Bolaños et José Manuel Albares afin qu’ils révèlent l’identité du responsable de l’entrée de Brahim Ghali en Espagne. Pour la formation de droite, le limogeage de l’ancienne ministre Arancha González Laya, visait à « couvrir » un « grand scandale ».
Le PP a demandé des explications au gouvernement sur ce dossier après que le juge du tribunal de Saragosse en charge de l’affaire Ghali, Rafael Lasala, a cité à comparaître l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, dont le nom a été évoqué par Camilo Villarino lors de sa comparution début septembre devant le même juge.
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Pour le porte-parole du PP au Congrès, Cuca Gamarra, les dessous de l’affaire Ghali commencent à être connus. « Ce qui est clair désormais, c’est que le limogeage du ministre des Affaires étrangères de l’époque visait à couvrir un énorme scandale », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse. Gamarra est convaincue de l’implication du gouvernement de Sanchez dans l’arrivée du leader du Front Polisario en Espagne. « Ils ont cherché à « tuer le messager », mais la réalité est que les instructions sont venues d’en haut », a-t-elle ajouté, demandant à connaître le responsable de l’entrée de Ghali dans un hôpital de Logroño sous une fausse identité.
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Le PP veut savoir « qui a donné les instructions » à l’ancienne ministre des Affaires étrangères pour autoriser l’entrée de Brahil Ghali en Espagne. « Il faut que la vérité soit connue », a-t-elle indiqué. Dans ce sens, elle a annoncé que sa formation demandera la comparution à la Chambre basse du ministre de la Présidence, Felix Bolaños, et du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, afin d’éclairer le parlement sur ce qui s’est réellement passé et de révéler l’identité du responsable qui « a donné les instructions ».
L’entrée de Brahim Ghali en Espagne a provoqué une grave crise diplomatique avec le Maroc, suivie d’une crise migratoire avec l’arrivée massive de migrants à Ceuta.