Le témoin en question, proposé par la défense de Breica, n’a pas pu répondre aux convocations du juge le 29 juin et le 27 juillet derniers, n’ayant pas réussi à obtenir de visa pour quitter le Mali. Constatant son impossibilité à venir témoigner, le juge Pedraz a décidé de clore l’affaire, fait savoir Europa Press. Dans sa plainte, le militant Fadel Breica accuse Brahim Ghali de crimes d’enlèvement, de torture et contre l’humanité qui auraient été commis en 2019 dans les camps de Tindouf. Lors de sa comparution en juin dernier, Breica a certifié qu’il avait été torturé pendant six mois sur ordre de Brahim Ghali.
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En dehors de Breica, l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) a aussi déposé une plainte contre Ghali et 27 autres personnes pour les mauvais traitements subis par les prisonniers de guerre et les citoyens sahraouis, notamment ceux d’origine espagnole dans les années 70-90. Le juge Pedraz a estimé que les faits sont prescrits parce que le Code pénal de 1973 fixe la responsabilité pénale à 20 ans et a relevé par ailleurs une « insuffisance manifeste » de preuves indiquant que Ghali a participé à la torture présumée. L’ASADEDH a fait appel de la décision du juge Pedraz, insistant sur le fait que Ghali est coupable d’un crime « imprescriptible » de génocide.
Lors de son interrogatoire devant Pedraz le 1ᵉʳ juin dernier, Ghali a nié les faits qui lui sont reprochés. Sa défense a fait valoir qu’en tant que ministre de la Défense de la RASD, il se consacrait « exclusivement » à la guerre contre le Maroc, dénonçant le caractère « politique » des plaintes.
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Brahim Ghali est arrivé en Espagne le 18 avril dans un avion médicalisé en provenance de l’Algérie. Il a été ensuite transféré de la base aérienne de Saragosse dans un hôpital de Logroño où il a été admis sous une fausse identité. Le juge du tribunal de Saragosse, Rafael Lasala, enquête actuellement pour connaître le responsable de l’entrée et de la sortie de Ghali en Espagne. Dans ce cadre, le juge a déjà convoqué l’ancien chef de cabinet de González Laya, Camilo Villarino. Ce dernier a assuré, lors de sa comparution, que l’ancienne ministre des Affaires étrangères était au courant de l’arrivée de Ghali. D’où sa convocation par le juge Lasala.