Entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le choix n’a pas été très difficile pour la Grande Mosquée de Paris qui, le mercredi 13 avril, a appelé à voter pour le président sortant au second tour de l’élection présidentielle du dimanche 24 avril prochain. Une décision qui selon le recteur Chems-Eddine Hafiz est « le choix des valeurs républicaines ». La GMP est fidèle au choix opéré en 2017, où elle avait lancé un appel clair à voter Macron contre Le Pen, estimant que « tous les Français doivent impérativement rester unis et rassemblés face à la réalité de la menace incarnée par des idées xénophobes dangereuses pour notre cohésion nationale ».
À lire :Des Maghrébins vivant en France redoutent l’élection de Marine Le Pen
De commun accord avec le Conseil français du culte musulman (CFCM) dont elle était encore membre, et de plusieurs fédérations musulmanes, ils avaient vivement appelé la communauté musulmane à se rassembler « pour faire échec aux démarches d’exclusion et de haine, ainsi qu’aux velléités d’amalgame et de stigmatisation qui menacent la cohésion nationale et le vivre-ensemble ».
À lire : Pour qui ont voté les musulmans de France ?
De son côté, l’Église catholique a décidé, mercredi 13 avril, de rester neutre en ne donnant aucune consigne de vote pour le second tour. « C’est à l’intelligence, à la conscience et à la liberté de chacun que s’adressent les évêques, avec la gravité que requièrent l’évènement, l’état de notre pays et les crises qui traversent notre monde », a affirmé la Conférence des évêques de France. La seule directive donnée aux fidèles catholiques est « l’importance de voter et de le faire en conscience, à la lumière de l’Évangile et de la doctrine sociale de l’Église ».
À lire : Présidentielle 2022 : le conseil des mosquées du Rhône appelle les musulmans à voter
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a lui aussi décidé de rester dans la même logique que la Conférence des Évêques de France, en appelant les Français « à user pleinement de leur droit de vote et de leur devoir civique pour exprimer leur voix. Nous faisons confiance à leur intelligence collective pour assurer le bien de notre pays et préserver sa cohésion », a-t-il indiqué.