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Belgique : Mohamed-Amine Dardour, en cavale pour meurtre, arrêté
Recherché depuis fin juin pour le meurtre de Soufiane Benali, Mohamed-Amine Dardour, 25 ans, a été arrêté samedi par la police fédérale belge.
Pour stopper les violences liées au trafic de drogue à Bruxelles (Belgique), un journaliste spécialiste des questions de criminalité préconise de « s’attaquer aux barons de la drogue qui, en toute sécurité depuis Dubaï, la Turquie et le Maroc, dirigent leurs troupes sur le terrain et sont directement responsables de la violence liée à la drogue. »
En tout, trois fusillades sont survenues en trois jours à Anderlecht. Une flambée de violence qui inquiète et interroge. « La violence de rue liée à la drogue dans les rues de Bruxelles n’est pas nouvelle, mais atteint des sommets depuis quelque temps. Ces dernières années, on a dénombré de nombreuses fusillades entre bandes rivales, parfois au moyen d’armes de guerre », explique Faroek Özgünes, journaliste spécialiste des questions de criminalité dans une interview accordée à HLN. Il a précisé que Bruxelles a, en 2024, enregistré neuf morts lors de 89 incidents impliquant une arme à feu. « L’année précédente, sept personnes ont perdu la vie dans pareilles circonstances. Cela devient de plus en plus tendu et l’année ne fait que commencer », fait-il savoir.
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À en croire Özgünes, les auteurs de ces fusillades sont pour la plupart des jeunes. « Sur les images de la fusillade à la station de métro Clemenceau, on voit que les auteurs sont encore jeunes, peut-être même mineurs. Ils sont facilement recrutés et séduits, car pour eux, c’est de l’argent facile. S’ils meurent lors de règlements de comptes ou sont arrêtés, ils sont rapidement remplacés », explique encore le journaliste. Il poursuivra : « les services de police ont fait état de plusieurs liens avec la violence liée à la drogue à Marseille. L’utilisation d’armes lourdes telles que des Kalachnikovs, les fusillades dans les rues et la présence de figures françaises connues qui dirigent les bandes sont des éléments qui vont dans ce sens. »
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Özgünes a en outre formulé des recommandations pouvant aider à stopper cette violence. « Premièrement, il faut limiter le trafic d’armes, préconise-t-il. Après les attentats de 2016, il était difficile de se procurer des armes de guerre et des munitions, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. En septembre dernier, la police judiciaire fédérale de Bruxelles a saisi 110 armes à feu semi-automatiques et une grande quantité de munitions. » Il propose également de « s’attaquer aux barons de la drogue qui, en toute sécurité depuis Dubaï, la Turquie et le Maroc, dirigent leurs troupes sur le terrain et sont directement responsables de la violence liée à la drogue. »
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