Comment expliquer la défaite électorale du PJD

23 novembre 2021 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

La cuisante défaite du Parti de la Justice et du développement (PJD) continue de susciter des réactions dans le rang des acteurs politiques. C’est le cas de Mohamed Sassi, un des dirigeants du Parti socialiste unifié (PSU), qui a déclaré que la défaite du PJD aux élections du 8 septembre était due à l’absence d’Abdelillah Benkirane et à la pandémie du Covid-19.

Le responsable politique intervenait lors d’une rencontre organisée dimanche à Rabat par l’Institut Prometheus pour la démocratie et les droits de l’homme (IPDDH). En plus des raisons évoquées, il a également déclaré que l’absence d’un véritable rival politique et les restrictions imposées aux associations du parti et son bras idéologique le Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR) ont aussi provoqué la chute électorale du PJD.

À lire : Élections 2021 : les femmes du PJD en colère

Mais les soucis du Parti ne sont pas nés avec les élections. Ils étaient sournois et ont été engendrés par le retrait du PJD du cercle Justice et Bienfaisance, et la normalisation avec Israël, en plus des « scandales moraux ».

À lire : « Le PJD ne pourra se rétablir qu’après au moins une décennie » (expert)

Il a ajouté que le facteur le plus important a été aussi l’absence de la « cohésion organisationnelle » qui distinguait la formation politique. Pour lui, le fait que des « membres du parti et du MUR n’ont même pas voté aux élections » est la preuve que la déchéance était inévitable.

À lire : Le PJD, mauvais perdant

Mohamed Sassi a, en outre, soutenu que les nombreuses années passées par les islamistes à la tête du gouvernement ont poussé leurs adversaires à recourir à tous les moyens pour leur arracher le pouvoir. C’est ce qui a justifié la guerre médiatique, celle de l’argent et la floraison de nouveaux inscrits.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Elections - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Parti Socialiste Unifié (PSU) - Mohamed Sassi

Aller plus loin

Maroc : voici les grands faits marquants de 2021

L’actualité marocaine a été principalement marquée en 2021 par la crise diplomatique avec l’Espagne et l’épisode migratoire de Ceuta, l’organisation des élections législatives,...

Guerre des clans au PJD

La succession anticipée de Saâd-Eddine El Othamni à la tête du PJD est ouverte. Rebbah et Amara seraient au coude à coude au sein des différents clans déjà en campagne pour...

Maroc : le PJD miné par des divisions

A l’approche des élections de 2021, les PJDistes se déclarent à nouveau la guerre. Un cas préoccupant, par ces temps où le parti perd de plus en plus ses disciples à Tétouan...

Maroc : cinq PJDistes devant la Justice à Tétouan

Pour avoir incité des citoyens à prendre d’assaut le domaine public sans en avoir reçu l’autorisation, plusieurs membres et anciens conseillers communaux du Parti de la Justice...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le calvaire des MRE à Casablanca dénoncé par une députée

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) vivent un calvaire lors de la réception des corps de leurs êtres chers, à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Une députée du Parti de la Justice et du Développement (PJD) interpelle le ministre...

Abdelkader Amara claque la porte du PJD, voici pourquoi

Abdelkader Amara n’est plus membre du parti de la justice et du développement (PJD). Lundi, l’ancien ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a annoncé sa démission du parti islamiste après une réflexion sur ce que...

Fermeture des hammams au Maroc : la question arrive au parlement

Plutôt que de fermer les bains publics pour rationaliser l’eau, la députée du parti socialiste, Majida Chahid, propose de fixer la capacité d’accueil de ces établissements ou de déterminer la quantité d’eau à utiliser par client.

Maroc : le ministère de l’Intérieur traque certains projets

Le ministère de l’Intérieur a décidé de renforcer son contrôle sur les projets de développement à travers le pays. Cette initiative fait suite à des observations inquiétantes concernant des retards volontaires dans l’exécution de ces projets, visant à...

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Homosexualité, adultère… au Maroc : la mis en garde d’Abdelilah Benkirane

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué, jeudi, lors du 18ᵉ forum national de la jeunesse de son parti, les récentes déclarations du ministre de la Justice appelant à une...

Code de la famille : les féministes marocaines face à l’opposition de Benkirane

Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué le mouvement féministe qui milite pour l’égalité des sexes dans le cadre de la réforme du Code de la famille, estimant que son combat vise à...

Des députés marocains veulent les ... déchets européens

Des députés ont souhaité la poursuite de l’importation au Maroc de déchets depuis l’Europe. C’était jeudi, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi de finances 2025.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Les MRE pas près de voter

Interpellé par un groupe parlementaire sur le droit des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à participer aux élections au Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a répondu sans détour.