La crise avec l’Espagne aura dominé l’actualité marocaine tout au long de l’année 2021. Elle a éclaté en avril avec l’accueil de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño. S’en est suivie une crise migratoire inédite provoquée par l’entrée massive en mai de migrants à Ceuta. Huit mois après, les relations entre les deux pays restent tendues, fait savoir EFE. L’ambassadrice marocaine à Madrid, Karima Benyaich, appelée à Rabat pour des consultations en mai, n’a toujours pas rejoint son poste. La semaine dernière, le ministère marocain de la Santé a accusé l’Espagne de ne pas respecter les contrôles sanitaires contre le Covid-19 dans les aéroports.
À lire : Le Maroc et Israël renforcent leur coopération militaire
L’autre fait marquant de cette année, c’est la réouverture des bureaux de liaison à Rabat et Tel Aviv, acte qui consacre la reprise des relations entre le Maroc et Israël, ainsi que le lancement de plusieurs liaisons aériennes directes, et la signature d’accords commerciaux et de coopération militaire. Les ministres israéliens des Affaires étrangères, Yair Lapid, et de la Défense, Benny Gantz, étaient au Maroc respectivement en août et novembre derniers. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, est attendu dans le pays hébreu dans les prochains mois.
À lire : L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc
Troisième événement important, la rupture en août, par l’Algérie, de ses relations diplomatiques avec le Maroc et la fermeture de son espace aérien aux avions marocains. Ce qui a entraîné la fermeture en octobre dernier du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc pour desservir l’Espagne en gaz naturel. Le Maroc a aussi suspendu ses relations avec l’Allemagne qui a remis en cause la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
À lire : Comment expliquer la défaite électorale du PJD
La débâcle du Parti de la justice et du développement (PJD) aux élections générales (législatives, régionales et municipales) du 8 septembre a aussi marqué cette année 2021. Le Parti islamiste au pouvoir depuis une dizaine d’années, n’a obtenu que 13 sièges sur 395 au parlement marocain. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) est le grand gagnant de ces élections avec 102 sièges. Son leader, Aziz Akhannouch, est le nouveau Chef du gouvernement.
À lire : L’UE retire le Maroc de sa liste grise des paradis fiscaux
En 2021, l’Union européenne (UE) a retiré en février le Maroc de la « liste grise » des paradis fiscaux, ceci grâce à la série de réformes initiées par le royaume pour revoir son système fiscal. Le royaume figurait sur cette liste depuis 2017. Par ailleurs, les transferts de fonds des MRE ont atteint un record de 94,7 milliards de dirhams (9 milliards d’euros) cette année, en hausse de 38,9 % par rapport à l’année dernière.