La crise entre le Maroc et l’Espagne, née après l’accueil de Brahim Ghali dans un hôpital à Logroño, n’est pas près de connaitre son épilogue. Ce dimanche, Arancha González Laya, la ministre espagnole des Affaires étrangères, a indiqué que le leader du Polisario « retournera dans son pays quand il sera rétabli ».
Arancha González Laya a déclaré à la radio nationale espagnole (RNE) que Brahim Ghali « retournera dans son pays lorsqu’il sera rétabli », rapporte Le360 qui précise que par cette affirmation, la cheffe de la diplomatie espagnole révèle sans le savoir que le prochain pays de destination du leader du Polisario n’est autre que l’Algérie qui lui a délivré un passeport diplomatique avec une fausse d’identité. Car en réalité, aucune solution ne saurait satisfaire à la fois Rabat et Alger, développe le média qui fait observer que l’Espagne est confrontée à un dilemme : soit elle laisse le procès contre Brahim Ghali aller à son terme et ne tient pas sa parole donnée à l’Algérie, soit elle le rapatrie vers l’Algérie et choisit de faire perdurer la crise avec le Maroc.
De son côté, le Maroc est resté ferme sur sa position, soutenant que la raison de la crise est l’accueil, en catimini, sur le sol espagnol de Brahim Ghali sous une fausse identité, et non la crise migratoire de Sebta, comme l’Espagne a tenté de le faire croire pour gagner la solidarité de l’Europe contre le Maroc.
Avec cette déclaration, Arancha González Laya semble minimiser les conséquences de la présence sur son territoire, du leader du Polisario sur les relations entre le Maroc et l’Espagne. Mieux, en choisissant de soustraire Brahim Ghali à la justice, l’Espagne ouvre une nouvelle page de crise entre Rabat et Madrid.