Mohamed Mounir Mikou est médecin et membre de la Société marocaine d’anesthésie, d’analgésie et de réanimation. Il est en contact permanent avec ses collègues dans plusieurs villes du Royaume. Ils ont pour mission de suivre l’évolution de l’épidémie, alerter et conseiller les citoyens et responsables. Selon leurs observations, « les cas difficiles occupent 7% de la capacité litière de la réanimation », et l’évolution rapide des nouveaux cas positifs est très préoccupante, en ce sens que « les hôpitaux ne pourraient pas supporter des contaminations en cascade », rapporte L’Economiste.
Ainsi, pour éviter que la situation ne se détériore, « les autorités ont renforcé l’arsenal existant, tant en personnel, qu’en matériel médical, afin de se préparer à toute éventualité. Même les médecins du privé ont été appelés à la rescousse, et « l’autorité mettra en place une communication plus intense pour encourager le dépistage ».
Par ailleurs, des brigades spéciales ont été constituées pour veiller au respect des mesures sanitaires. Dans certaines villes, le non-respect de ces mesures peut vous coûter 300 DH. Les patrons d’entreprises sont invités à se défaire momentanément de leurs employés qui présentent des maladies chroniques, afin de protéger le reste de leur personnel. Certains chefs d’entreprise affirment « travailler avec la peur au ventre ». « Nous avons du mal à amorcer cette reprise, tant espérée et voulue par les pouvoirs publics. Surtout qu’on est menacés de mise en demeure, de fermeture de nos usines et peut-être de poursuites judiciaires, malgré tous les efforts consentis », précise la même source.