Les syndicats de la santé sont invités à « défendre vigoureusement les revendications des infirmiers, notamment après une revue à la hausse de l’indemnisation du risque professionnel » en ces temps de coronavirus, indique le mouvement dans un communiqué.
À ce jour, plus 500 infirmiers ont été déclarés positifs. À en croire Fatima Zahra Blain, porte-parole du mouvement, bon nombre d’infirmiers et d’infirmières souffrent de négligence de la part des autorités sanitaires. Pire, "plusieurs collègues ont perdu leurs proches après les avoir contaminés, car le personnel n’est pas prioritaire en matière de tests", confie-t-elle à Alyaoum24.
À ces difficultés s’ajoute le stress lié à la gestion de la pandémie. Le mouvement fait savoir que de nombreuses unités de soins intensifs des hôpitaux sont débordées. À titre d’exemple, il y a 3 infirmiers et deux médecins pour traiter 120 patients Covid-19 à Meknès. Le manque de personnel demeure le principal problème auquel les hôpitaux font face dans les zones rurales les plus pauvres et les moins développées. Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la région du sud-est de Daraa Tafilalet compte un seul médecin pour 4 150 habitants.
Alors que l’OMS recommande un minimum de 2,4 médecins pour 1000 personnes, le Maroc n’a que 0,7 médecin et 1,3 infirmier pour 1 000 personnes.