Une loi qui fait déjà ses premières victimes. Dans une déclaration à la presse, Catherine Beauvais-St-Pierre, responsable d’un syndicat professionnel représentant les enseignants de Montréal, a laissé entendre que les deux enseignantes musulmanes avaient été priées de "retirer leur foulard ou faire face à un renvoi", rapporte Daily Assabah. Mais, cette exigence s’est heurtée à leur refus catégorique, d’où leur licenciement.
Pour Jean-François Roberge, Ministre de l’Éducation du Québec, cela n’était pas une surprise car l’interdiction est maintenant une loi qui sera appliquée. Ainsi, il est fait, dira-t-il, obligation à chaque commission scolaire de faire respecter la loi. Pourtant, elle est sujette à polémique. Elle a en effet déclenché une marche de protestation à Montréal et bien d’autres actions.
Selon Nelson Wiseman, professeur de Sciences politiques à l’Université de Toronto, la législation proposée affectera les musulmans plus que d’autres groupes, car ils constituent le groupe religieux qui connaît la croissance la plus rapide. Les musulmans représentent environ 3% des 8,3 millions d’habitants du Québec.
De son côté, le Conseil national des Musulmans du Canada (NCCM), a fait appel à la Cour suprême du Québec pour l’annulation de la loi. Pour l’heure, le processus judiciaire est en cours.