L’Espagne souhaite recruter plus de saisonnières marocaines
La sous-délégation du gouvernement à Huelva a annoncé jeudi qu’elle fera appel à 3 000 saisonnières marocaines sur les 11 000 prévues pour la prochaine campagne de fraises et...
La banque Caixabank n’ouvrira pas une enquête et n’offrira pas d’explications sur la fraude des polices d’assurance perpétrée entre 2013 et 2019 contre les saisonnières marocaines qui participent aux campagnes de fruits rouges à Huelva.
Caixabank estime que les témoignages et documents révélés par La Mar de Onuba ne suffisent pas pour ouvrir une enquête pour savoir si son bureau de Huelva a prélevé à la source, de manière frauduleuse, des sommes comprises entre 70 et 200 euros par an des salaires des saisonnières marocaines domiciliés dans la banque à titre de « primes » d’assurance. Mieux, la banque note l’absence de plaintes ou de réclamations de la part des présumées victimes de ce détournement.
Selon La Mar de Onuba, la fraude consistait à faire souscrire les saisonnières à des assurances « santé », « rapatriement » et autres assurances à leur insu et sans leur consentement préalable. Elle a été perpétrée de manière continue entre 2013 et 2019. Ce prélèvement abusif d’une partie des salaires de ces saisonnières pourrait s’expliquer par le fait qu’à leur arrivée à Huelva, elles sont contraintes de signer un contrat et autres documents sans prendre connaissance du contenu et sans obtenir copie de ceux-ci.
À lire : La situation des saisonnières marocaines à Huelva préoccupe
Le journal a recueilli le témoignage de certaines saisonnières qui affirment que l’entreprise qui les a recrutées leur a fait signer des documents pour l’ouverture de comptes d’épargne à La Caixa et les montants devraient être prélevés à la source de leurs salaires. De son côté, Caixabank soutient que les copies des documents comprenant la police d’assurance souscrite, ont été envoyées à l’adresse des clientes… au Maroc. Faut-il le rappeler, la plupart des saisonnières ne comprennent pas l’espagnol et ne savent ni lire ni écrire.
Les saisonnières soutiennent n’avoir jamais reçu une telle documentation. La banque espagnole admet aussi ne pas avoir retrouvé les accusés de réception qui prouveraient les polices souscrites par ces dernières. Najat Bassit, membre de l’association de défense des droits des saisonnières, a confié s’être entretenue avec un responsable de la banque pour demander l’annulation des polices et le remboursement des primes perçues illégalement. Ce qui, lui a-t-on signifié, ne serait pas possible.
Aller plus loin
La sous-délégation du gouvernement à Huelva a annoncé jeudi qu’elle fera appel à 3 000 saisonnières marocaines sur les 11 000 prévues pour la prochaine campagne de fraises et...
L’Association andalouse des droits de l’homme (APDHA) vient de publier son rapport 2022 sur la situation des droits de l’homme aux frontières. Cette année, le rapport s’est...
La police catalane alerte contre une arnaque visant les véhicules qui empruntent les autoroutes de cette ville, où résident des MRE. De vols particuliers sont enregistrés ces...
Les saisonnières marocaines participent chaque année à la récolte de fruits rouges à Huelva. Pendant ces six mois, elles sont logées dans des résidences sur les fermes et sont...
Ces articles devraient vous intéresser :