Après la fermeture du café, les autorités de Rabat ont décidé de raser le site. La décision de démolition, notifiée à son gérant depuis le 19 novembre dernier, lui ordonne de libérer les lieux dans un délai de quarante-huit heures, rapporte l’hebdomadaire Al Watan cité par Le360. Ce dernier a contesté cette décision du conseil de la ville, soulignant qu’elle n’a pas pris en compte les conditions sociales des familles des salariés qui y travaillent depuis 1997.
En 2011, le gérant du café avait reçu une mise en demeure du conseil de la ville lui demandant de vider les lieux afin de lui permettre de lancer les travaux de construction du siège de l’hôtel de ville. Il avait aussi contesté cette décision. L’affaire n’ayant pas connu de suite, il a poursuivi ses travaux d’aménagement du site et a continué de verser régulièrement les frais de location du site à la mairie.
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Les locataires, patrons et employés du site avaient été informés verbalement, au début de la crise sanitaire, de la décision de sa fermeture. Mais ce n’est que lundi dernier que les autorités ont notifié au gérant la décision de démolition d’une partie de l’espace dans un délai de quarante-huit heures. Selon Al Watan, cette décision s’inscrit dans le cadre du plan d’aménagement de la ville, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012. « Les espaces communs devraient être récupérés et remis dans leur état initial avant de lancer la procédure d’inscription du site au Registre national des lieux historiques », expliquent les autorités.
« Les plans du site n’avaient jamais été modifiés depuis la signature du contrat de bail entre la fondation des œuvres sociales du centre cinématographique marocain et la commune urbaine de Rabat », conteste le gérant, Fouad El Kamani, assurant que la justice avait déjà tranché cette question en novembre 2013.