« Pas une femme voilée », « Pas un homme pour faire mon ménage », « Pas une personne issue de l’immigration »… La liste des stéréotypes qui plombent le secteur du nettoyage est bien longue. Le racisme et les discriminations dans ce milieu ne viennent pas que des clients. Ce sont aussi des écarts de comportements entretenus au sein même des équipes de travail, rapporte La Dernière Heure.
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Face à la grogne et aux plaintes, le ministre de l’Égalité des Chances Frédéric Daerden (PS), Unia et le fonds sectoriel du nettoyage ont lancé un projet de formation et de sensibilisation destiné aux travailleurs du secteur. « On rencontre du racisme de la part d’une partie des clients qui estiment problématique d’avoir affaire à un homme plutôt qu’à une femme ou qui ne veulent pas avoir de contacts avec un immigré ou une personne trans par exemple », explique Philippe Marchandise, coordinateur des formations au Fonds social du gardiennage.
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Il ajoute que dans le secteur du nettoyage, on y rencontre jusqu’à 189 nationalités. « Travailler avec des personnes différentes c’est compliqué pour Monsieur Tout-le-monde et c’est encore plus vrai dans le domaine du nettoyage, qui fonctionne avec un public faiblement qualifié ou qui ne maîtrise pas la langue française. On a donc pris la décision de lutter contre ce problème à travers des modules de formation ».
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Au cours de la formation, certains responsables ont appelé à des solutions fortes contre le racisme qui semble résister à toutes les thérapies de choc proposées jusque-là. « La société évolue. Si on n’apporte pas de réponse structurelle au problème du racisme, il va y avoir un préjudice pour tout le monde. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir un cadre le plus précis possible », abonde le porte-parole de Frédéric Daerden.