La promulgation d’une loi régissant l’avortement dans certains cas, nécessite un débat profond entre médecins, psychologues et oulémas, estime Bassima Hakkaoui, ministre du Développement social, de la Femme, de la Famille et de la Solidarité.
L’avortement en cas d’inceste ou de viol, est un drame explique Bassima Hakkaoui dans une interview accordée au quotidien Al Ahdat Al Maghribia. Selon elle l’avortement ne devrait être autorisé que pour des raisons de santé et conformément aux préceptes de l’Islam.
Un référendum populaire s’impose pour décider de l’avenir de cette "pratique dangereuse", d’après Bassima Hakkaoui, pour qui le Maroc est un État sage qui défend les droits de ses citoyens, notamment ceux qui ne peuvent le faire, référence faite au fœtus privé de son droit à la vie.
Au Maroc, près de 1000 avortements ont lieu quotidiennement d’après un rapport non officiel divulgué en octobre 2011. La pratique sévit souvent dans la clandestinité totale. Elle est interdite au Maroc sauf en cas de danger pour la santé de la mère.