L’avortement en cas de viol, inceste, ou malformation profonde du fœtus, sera bientôt autorisé au Maroc. C’est ce qu’a affirmé vendredi la ministre du Développement social et de la Famille, Nouzha Skalli. Le texte de loi régissant cette pratique sera bientôt réformé afin d’autoriser l’avortement dans des "cas extrêmes".
La législation marocaine actuelle interdit l’avortement sauf si la grossesse représente un danger pour la santé de la mère. D’après ce texte, avorteur, avortée et intermédiaires encourent tous des peines de six mois à deux ans de prison.
Le projet de réforme, réelle révolution au Maroc, légalisera une pratique clandestine à ce jour, et permettra aux femmes victimes d’inceste ou de viol d’avorter en toute liberté.
Au Maroc, près de 600 avortements sont pratiqués quotidiennement par des médecins spécialistes, en plus d’une moyenne quotidienne de 200 avortements clandestins, d’après le président de l’association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin, le professeur Chafik Chraïbi.