Dans une lettre envoyée au roi Mohammed VI et divulguée le mardi 30 juillet 2024, le président français Emmanuel Macron a reconnu la marocanité du Sahara.
Qui est derrière les attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca ? Si l’affaire a été classée par le ministère de l’Intérieur, cette date n’en demeure pas moins un tournant historique pour le Maroc sur le plan politique, religieux, sécuritaire, social et même économique.
Les islamistes marocains en général et le Parti Justice et Développement en particulier, avaient au moment des faits, été pointés du doigt par la classe politique et certains membres du gouvernement, dont Mohamed El Yazghi et Mohamed Bouzoubaâ, lesquels avaient exigé la dissolution du PJD.
Driss Benali, président de l’association Alternatives, avait affirmé à l’époque que le PJD avait participé à ces attentats parce qu’il avait développé un discours de haine et d’exclusion de l’autre, et fait de ce discours un outil de travail. Le chercheur affirmait même que la disparition du PJD moderniserait la scène politique marocaine.
Le Roi Mohammed VI avait en ce temps refusé la dissolution du parti islamiste proposée par des proches du palais, affirmera en 2009 Abdelilah Benkirane, dont le parti traversa au cours de cette période sa première vraie crise politique.
L’actuel ministre de la Justice Mustapha Ramid, alors avocat de plusieurs cheikhs salafistes dont Mohamed Fizazi, Hassan Kettani et Abou Hafs, avait soutenu devant la Cour d’appel de Casablanca que la condamnation de ses clients n’était pas fondée puisqu’ils avaient été arrêtés deux mois avant les attentats du 16 mai 2003.
Mohamed Amari, l’un des kamikazes qui s’était rétracté à la dernière minute, avait insinué lors de son procès que les véritables auteurs des attentats ayant fait 45 morts, dont 12 kamikazes, courraient toujours.
Abdelilah Benkirane dira avant d’accéder au pouvoir, avoir eu des doutes quant aux commanditaires de ces attentats, en rappelant l’attentat terroriste contre l’hôtel Atlas Asni à Marrakech en 1994.
Depuis, les islamistes marocains ont reconsidéré leurs positions. Le PJD a lui été invité à devenir une véritable force de proposition et à dissocier son discours religieux de son discours politique.
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