
L’arganier, symbole du Maroc, en voie de disparition ?
Au Maroc, le réchauffement climatique et l’exploitation forestière pourraient être responsables de la disparition de l’arganier, l’arbre dont l’un des rôles est de produire...
Une expérimentation agricole inédite est en cours à Baixas, dans les Pyrénées-Orientales : les premiers arganiers du Roussillon y ont été plantés. Cette initiative est portée par un collectif de viticulteurs locaux, déterminés à trouver des alternatives face aux conditions climatiques de plus en plus sèches qui affectent la région. Leur objectif est de tester la viabilité d’espèces végétales connues pour leur capacité à prospérer avec peu d’eau.
Le choix de l’arganier, arbre endémique du Maroc, n’est pas anodin. Il est spécifiquement étudié pour sa remarquable résistance à la sécheresse, un atout majeur dans le contexte hydrique tendu des Pyrénées-Orientales. « C’est une plante qui a besoin d’à peu près 250 millimètres d’eau par an », confirme Vincent Connes, l’un des viticulteurs impliqués. Il mise sur les qualités de cet arbre : « C’est une plante qui est très résistante à la sécheresse et qui, on l’espère, va produire. », déclare-t-il à France 3.
Cette diversification des cultures ne se limite cependant pas à l’arganier. Le collectif mène des essais parallèles avec d’autres plantes adaptées aux milieux arides, telles que le poivrier, le tea-tree, l’aloe vera et le figuier de barbarie. La logique derrière ces tests est une adaptation proactive au climat, comme l’explique Vincent Connes : « On part du principe qu’on va s’adapter au climat et pas l’inverse. Donc, on a regardé ce qui se faisait sur le pourtour méditerranéen ou d’autres endroits sur la planète qui étaient dans les mêmes conditions semi-arides et nous allons nous calquer sur ce qu’il se passe là-bas ».
A lire : Des agriculteurs français se tournent vers l’arganier marocain
Les premières étapes de l’expérimentation sur l’arganier montrent des résultats préliminaires positifs. David Tofinos, également membre du collectif, rapporte que des graines semées il y a deux ans ont non seulement germé, mais les jeunes plants ont aussi survécu au gel et semblent bien s’adapter au sol local. Cette volonté d’innover répond à une double problématique, climatique et économique, comme le souligne Philippe Morat : « On avait besoin de continuer de se remettre en question et de trouver des solutions aux problèmes que le climat et l’économie nous posent ».
L’horizon pour une potentielle première récolte des fruits de ces arganiers pionniers est fixé à environ cinq ans, sous réserve que leur acclimatation se poursuive avec succès. Pour les agriculteurs engagés, comme David Tofinos qui affirme « L’arganier, c’est l’avenir, il faut faire un choix et j’y crois ! », cette étape sera déterminante pour l’avenir de ces nouvelles cultures dans le paysage agricole du Roussillon.
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