L’étude publiée dans la revue Nature, met en lumière le processus de colonisation des îles Canaries par les peuples du Maroc au cours du premier millénaire et révèle des différences génétiques importantes entre les aborigènes des différentes îles, rapporte La Provincia. En collaboration avec des scientifiques de Stanford (USA) et de Copenhague, de l’Institut Max Planck d’Allemagne, de l’Institut Carlos III, de la société Tibicena et plusieurs musées canariens, les chercheurs des universités de La Laguna et Las Palmas de Gran Canaria ont analysé l’ADN de 40 individus de sept îles composant les Canaries.
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Les résultats de cette analyse génétique ont montré que les anciens habitants des îles Canaries partageaient un patrimoine génétique avec les peuples du Maroc il y a environ 5 000 ans, pendant la période néolithique. L’étude révèle aussi des différences génétiques entre les îles. Les aborigènes de Gran Canaria, Lanzarote et Fuerteventura ont présenté des similitudes avec les populations préhistoriques d’Europe. En revanche, ceux d’El Hierro, La Palma, La Gomera et Tenerife avaient des liens génétiques proches des populations préhistoriques marocaines.
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Pour les chercheurs, ces différences génétiques confortent l’hypothèse selon laquelle les migrations humaines vers les différentes îles de l’archipel étaient asymétriques pendant la période coloniale et que les populations arrivaient de différentes régions d’Afrique du Nord. Ces résultats renforcent l’idée que l’insularité a influencé la génétique des habitants des différentes îles, souligne Dr Javier G. Serrano, chercheur principal de l’étude.