"Il est impératif d’avancer une date pour l’ouverture des frontières, même en août ou plus tar, sinon, on risque de perdre également l’année 2021", martèlent les hôteliers de Marrakech. Ceux-ci s’inquiètent du mutisme des autorités en charge du tourisme au Maroc, rapporte L’Économiste.
"Car entre-temps, tous les concurrents ont pris de l’avance en s’engageant sur des ouvertures de frontière en juillet. Résultat des courses, les TO et les avions vont programmer ces destinations au détriment du Maroc", expliquent-ils. Or, le tourisme marocain est durement touché par la crise sanitaire liée au covid-19.
Pour les professionnels, se retrouver avec zéro client au mois d’avril et pour le reste de la haute saison, reste une situation inédite. Selon la Confédération nationale du tourisme (CNT), le scénario progressif des baisses (mars-décembre) indique une perte globale de près de 6 millions de touristes qui vont se traduire avec un total de 11,6 millions de nuitées perdues.
En termes de chiffres d’affaires, la CNT prévoit une perte de plus de 34 milliards de DH pour l’ensemble du secteur dont 14 milliards de DH pour l’hôtellerie cette année. "On s’attendait à ce que le secteur soit érigé en priorité comme ce qui s’est passé dans d’autre pays", se désolent les professionnels du tourisme. Toutefois, il y a lieu de prioriser le tourisme national pour redonner un peu de souffle au secteur.