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Le destin brisé de Marouane, Marocain écrasé dans un tunnel franco-espagnol
Marouane Ettoujguani, un jeune marocain de 21 ans, a perdu la vie, écrasé par un convoi de marchandises, alors qu’il tentait d’immigrer illégalement en France depuis l’Espagne via le tunnel reliant la ville espagnole de Portbou à Cerbère (France).
Marouane a quitté son Tétouan natal à l’âge de 18 ans pour rejoindre l’Espagne puis la France, plus précisément Paris où il a de la famille. Mais les choses ne se passent pas bien pour lui et il retourne en Catalogne, à Banyoles. De là, il s’est rendu à Gérone, passant des jours à dormir dans la rue ou dans des entrepôts abandonnés, avant de s’installer dans la famille d’une de ses amies, dans un village près de Gérone.
Le jeune homme a un casier judiciaire pour vol et, ferait l’objet d’une procédure d’extradition, ce qui selon son entourage, l’aurait poussé à envisager un départ pour la France. Pour traverser illégalement la frontière, Marouane a choisi d’emprunter le tunnel transfrontalier, considéré comme l’un des itinéraires les plus risqués. En deux ans, au moins quatre migrants ont perdu la vie sur cette nouvelle route migratoire entre l’Espagne et la France, fait savoir El Diario.
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Le tunnel qui relie Portbou à Cerbère est large de huit mètres et est à sens unique. Mais « la visibilité n’est pas bonne et c’est parfois déroutant », explique David Cerdán, agent de maintenance à la SCNF, qui a appris l’incident par un ami pompier. Les autorités françaises n’ont donné aucune information sur l’accident qui a coûté la vie à ce jeune Marocain dont le corps sans vie a été retrouvé au petit matin du 5 janvier. Le tribunal de Perpignan a confirmé l’information.
Marouane était très apprécié par ses proches. Les témoignages fusent depuis la nouvelle de son décès. « Il reprenait sa vie en main. Le cours de pâtisserie était sa motivation quotidienne », raconte Anna Llamas, l’assistante sociale en charge du programme municipal Sostre 360. Ses amis et proches lui ont rendu un dernier hommage le 12 janvier sur la Plaça del Vi à Gérone. Ils gardent de lui le souvenir d’un homme souriant et charismatique. Le corps de Marouane a été rapatrié au Maroc le 17 janvier.
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