Les faits remontent au 5 novembre à l’aéroport Mohammed V de Casablanca lorsqu’un passager à bord d’un vol de RAM a fait des constats inquiétants, rapporte Médias24. À l’en croire, personne n’était responsabilisé au niveau du terminal pour prendre les températures des passagers. Le même constat a été fait au niveau de la salle d’enregistrement des bagages ainsi que devant l’habitacle de l’avion. Pour le témoin de cet incident dramatique qui s’est déroulé en présence des autorités de l’ONDA et des responsables de RAM, personne ne jouait au gendarme pour faire respecter les mesures barrières.
S’agissant des caméras thermiques, une source proche du secteur aérien a expliqué que le protocole sanitaire établi par le ministère de la Santé dans les aéroports ne prévoit pas de caméra thermique fixe dans le circuit des vols domestiques au départ et à l’arrivée, à l’exception des arrivées des vols internationaux. L’incivisme des passagers s’est fait remarquer pendant tout le voyage. À en croire le passager témoin, plusieurs passagers ont refusé de porter leurs masques dès le rappel à l’ordre du capitaine de bord et ils ne l’ont plus porté après le repas servi à bord.
Pis, les hôtesses de l’air ont distribué des fiches sans un minimum de stylos. « Résultat des courses, trois ou quatre Bic finissent par circuler pour plus d’une centaine de passagers avec tous les risques de contamination tactile que cela peut poser au moment de la remise des fiches et de la circulation de ces stylos. », a-t-il précisé.
Au dire du passager, l’incivisme s’est poursuivi au guichet de police avec le non-respect de la distanciation. De retour chez lui, le témoin a appris la contamination de l’un de ses amis qui a embarqué à bord du même vol que lui. « Je ne sais pas s’il l’a attrapé lors de son voyage vers Laâyoune ou s’il l’avait déjà contracté avant, mais dans les deux cas de figure, la responsabilité des autorités de transport (ONDA et RAM) est, selon moi, entièrement engagée. », a-t-il regretté. Contactés, les responsables de RAM et de l’ONDA ont reconnu que l’irresponsabilité des passagers est à l’origine du débordement remarqué à bord de leurs vols.