
La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.
Le Canada a émis des visas étudiants à quelque 650 candidats marocains, en 2007. Au total, on estime leur population à 6.000, à travers le pays. Pour répondre à la demande des universitaires et des étudiants partants, l’ambassade du Canada a organisé le premier salon canadien de l’éducation, à Casablanca et Rabat, du 25 au 27 janvier.
L’événement se tient déjà chaque année en Tunisie, depuis sept ans. « Cette année, les établissements d’enseignement supérieur ont souhaité bénéficier de leur propre vitrine, à l’extérieur des forums qui se tiennent déjà au Maroc », explique-t-on à l’ambassade. Car, contrairement au cas français, l’ambassade du Canada ne s’ingère pas dans le processus de sélection. « Les futurs étudiants doivent entrer directement en contact avec les universités », poursuit-on. Une fois l’établissement et le programme choisis, l’étudiant fait sa demande d’admission. Le système scolaire canadien est normalement constitué de deux sessions, celle d’automne, et une deuxième d’hiver. La date limite du dépôt des candidatures pour la session d’automne est le 1er mars, et le 1er novembre pour la deuxième. Normalement, les étudiants obtiennent leur réponse avant deux mois.
Il s’agit alors d’une admission conditionnelle à l’obtention du visa. « Pour entrer à l’université en septembre, par exemple, il faut démarrer les démarches pour le visa dès janvier », suggère l’ambassade.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les études au Canada ne sont beaucoup plus onéreuses qu’en France. Bien que les frais de scolarité soient légèrement plus élevés, le coût de la vie, et notamment du logement, y sont plutôt abordables. Pour une année d’étude à temps complet, les frais de subsistance minimum se situent autour de 139.560 DH. Il faut compter environ 11.550 DH pour le billet d’avion, 4.620 pour les livres et fournitures scolaires, 32.335 pour le logement et 23.875 DH pour la nourriture. Reste encore l’assurance-maladie et hospitalisation (5.730 DH), les frais d’installation (3.850 DH), le transport public (3.700 DH), les activités sociales et sportives (11.550 DH) et enfin, les dépenses diverses (7.700 DH). À noter : les étudiants étrangers ont le droit de travailler un maximum de vingt heures par semaine, et le Smig actuel est de 8,00 $ CAN l’heure, soit 61,5 DH.
Plusieurs institutions sont déjà implantées au Maroc, et offrent aux étudiants la possibilité de poursuivre leurs études au Canada. C’est le cas notamment de l’Université du Québec à Chicoutimi, et de l’Université Laval. La première est présente à Casablanca, Fès, Marrakech et Rabat, et possède un effectif de 1.300 étudiants. Elle offre surtout des formations en administration des affaires, commerce et gestion. Le campus canadien propose toutefois 180 programmes de formation, dont quelques-uns très originaux : conception de jeux vidéos, arts multidisciplinaires ou plein air et tourisme d’aventure. L’Université Laval, à travers l’Institut polytechnique privé de Casablanca, dispense au Maroc des formations en sciences administratives, sciences et génie.
L’Economiste - Marie-Hélène Giguère
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