La libéralisation du ciel marocain a bel et bien été entamée. En témoigne l’accord de partenariat qui a été signé, samedi dernier à Rabat, entre les ministères de l’Equipement et du Transport et du Tourisme, sous la houlette du Premier ministre Driss Jettou, et la compagnie Jet Air, filiale belge du groupe allemand TUI.
Cet accord porte sur le volet aérien, le marketing et la promotion des destinations ciblées et engage la compagnie Jet Air à desservir les destinations Agadir et Marrakech au départ de Bruxelles. Il vise ainsi à renforcer la desserte pour doubler les capacités sur une période de trois ans.
Jet Air s’engage également à investir en partenariat avec l’Office national du tourisme (ONMT) la promotion des destinations marocaines sur le marché belge. Cette convention s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord-cadre global, signé le 21 juillet 2003 entre le gouvernement marocain et le TO allemand TUI. « Cet accord a pour objectif de synchroniser le développement de la capacité aérienne en lignes directes avec celui des infrastructures hôtelières », a-t-on souligné lors de la signature de cette convention. Il convient de signaler à cet effet que ce partenariat intervient tout juste après l’inauguration officielle, vendredi dernier, de la liaison aérienne Paris-Fés. Un vol direct bihebdomadaire sera assuré pour une période de deux ans par la compagnie aérienne française Corsair.
« L’objectif est de passer de 5,8 millions à 15,6 millions passagers et de 600 à 1300 rotations hebdomadaires », a-t-il été ajouté.
Pour ce faire, il faut promouvoir la desserte des destinations touristiques du pays ou encore la desserte point à point et régulière dans un marché totalement libre. Le tout, en levant la limitation charter concernant le transport de passagers au départ du Maroc et en accélérant le rythme d’ouverture du secteur par la poursuite des négociations d’accords bilatéraux plus libéraux.
Pour Adil Douiri, ministre du Tourisme, « cet accord vise à inaugurer des vols directs à bas prix entre les principaux marchés émetteurs et le Maroc et d’introduire le produit marocain dans les réseaux de distribution ». Selon le ministre, il s’agit de passer d’un tourisme de niches commercialisé par des tour-opérateurs, à des relations étroites et stratégiques avec des tour-opérateurs de base.
« Seule l’industrialisation de notre tourisme est à même d’améliorer la capacité d’hébergement », a-t-il ajouté.
Michael Frenzel, président du directoire de TUI, a pour sa part souligné que la signature de cet accord témoigne de la volonté concrète du Maroc de s’engager dans le développement de l’industrie touristique. Objectif : la réalisation du plan Azur qui vise à atteindre 10 millions de touristes en 2010.
Selon les termes de l’accord-cadre liant le gouvernement au groupe TUI, d’autres conventions de partenariat relatives aux marchés allemand, britannique et scandinave seront signées prochainement.
L’économiste