
« L’argent est dans la rue » : Kamal et sa ruée vers la consigne
À Dordrecht (Pays-Bas), Kamal, 42 ans et père de deux enfants, a fait de la collecte de bouteilles et de canettes consignées une activité lucrative.
Un « chef d’entreprise » et ses complices seront jugés fin août devant le tribunal correctionnel de Toulouse notamment pour escroquerie en bande organisée et aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Leurs victimes sont des ouvriers marocains à qui ils avaient promis de l’emploi contre une forte somme d’argent.
Se basant sur les textes de la préfecture de région Occitanie qui autorise des recrutements extérieurs, le responsable d’une société âgé de 49 ans et officiellement bénéficiaire du revenu social d’insertion a escroqué plusieurs ouvriers marocains. Recrutés au Maroc, ceux-ci avaient avancé entre 8000 et 12 000 € pour un emploi promis sur trois ans, avec un logement, mais ils n’ont jamais travaillé en France. Les enquêteurs de la brigade mobile de recherche de la police aux frontières ont découvert que certains n’ont travaillé que pendant « quelques semaines » sans jamais avoir vu leur bulletin de salaire. Ils recevaient parfois quelques billets.
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Le responsable de l’entreprise, deux de ses sœurs et un de leurs compagnons ont été arrêtés puis placés en garde à vue. « Le frère aîné, né au Maroc mais installé en France depuis longtemps, aurait amorcé ces recrutements », croit savoir La Dépêche du Midi. Il aurait fait venir à Toulouse six personnes censées travailler à ses côtés. Une quinzaine de personnes sont venues dans la même ville par le biais d’une de ses sœurs.
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Après leur présentation au parquet, ces mis en cause devront comparaître fin août devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Ils sont poursuivis notamment pour escroquerie en bande organisée et aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Interdiction leur est faite de gérer une entreprise et de contacter leurs anciens “employés”.
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