Lutte contre le terrorisme : le Maroc abrite un bureau de l’ONU
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Un chercheur-associé à l’institut Thomas More, estime que dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, le Maroc reste un atout de taille pour la France. Jean-Sylvestre Mongrenier en a fait cas dans son analyse intitulée "Les enjeux géopolitiques du Sahel et de la lutte contre le fanatisme : une vision d’ensemble".
C’est en analysant les enjeux du sommet du G5, qui s’est ouvert ce lundi dans la ville de Pau, que le chercheur a souligné que "fort de sa légitimité religieuse, le Maroc conduit une politique intelligente dans la région et sur les confins de l’arc sahélo-saharien". Prévu pour se tenir le 16 décembre dernier, le sommet avait été reporté suite à l’attaque meurtrière de l’armée nigérienne dans le camp d’Inates, qui a fait 71 morts et une trentaine de disparus.
Selon le scientifique, Mohammed VI a la force et les moyens de "contrer le littéralisme belliqueux et fanatique de l’État islamique", puisqu’en tant que "Commandeur des Croyants, il promeut les dimensions artistique, philosophique et strictement spirituelle de l’Islam", rapporte la Map.
Dans son analyse, Jean-Sylvestre Mongrenier a montré qu’en s’évertuant à promouvoir une des confréries les plus importantes d’Afrique de l’Ouest, la Tijaniyya, dont le mausolée du fondateur est situé à Fès, "le Maroc travaille à s’imposer comme leader d’un courant religieux fondé sur la wasatiyya et susceptible de contrer les discours radicaux". Pour lui, il est important de soutenir une telle politique et de la laisser conduire par "les représentants d’un Islam à la fois enraciné et traditionnel, prioritairement soucieux du salut de leurs coreligionnaires".
D’ailleurs, c’est la multiplication des attaques djihadistes au Sahel qui est à la base de la rencontre initiée par Emmanuel Macron à Pau, et qui réunit cinq présidents de la région à savoir : Idriss Déby Itno du Tchad, Mahamadou Issoufou du Niger, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Ibrahim Boubacar Keita du Mali et Mohamed ould Cheikh El Ghazouani de Mauritanie.
Ce sommet accueillera aussi le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki, le président du Conseil européen, Charles Michel, et le vice-président de la Commission européenne et haut représentant pour les affaires étrangères, Josep Borrel.
Selon l’Élysée, ce sommet de Pau devra "réévaluer le cadre et les objectifs de l’engagement français au Sahel. Il permettra également de poser les bases d’un soutien international accru aux pays du Sahel", précise la même source.
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