Dans une interview accordée à l’Agence EFE, le directeur du BCIJ, Habboub Cherkaoui, a indiqué que le Sahel est devenu un terrain fertile sur lequel « l’État islamique » prend du plaisir à étendre son activité de façon inquiétante. « Ce qui gêne et inquiète le plus le Maroc, actuellement, est la région du Sahel, qui est devenue un refuge sûr et fertile pour les réseaux terroristes […] et où l’EI s’est déplacé après sa défaite en Syrie et en Irak », a-t-il mis en garde.
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Haboub Cherkaoui affirme que désormais, Daech s’est installé dans la bande sahélo-saharienne et agit en complicité avec d’autres groupes terroristes avec en bonus l’enrôlement des combattants des pays voisins. Dans une autre interview accordée à L’Opinion, le directeur du BCIJ avait déjà établi des liens entre les groupes terroristes actifs dans la région du Sahel et le Polisario qui, selon lui, est « devenu un pourvoyeur de combattants ».
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Mais il n’y a pas que le terrorisme qui inquiète le Maroc au Sahel. Il y a aussi la prolifération des bandes criminelles organisées, actives dans la traite des êtres humains, l’immigration illégale, la contrebande et le trafic d’armes et de drogues. Selon Hbboub Cherkaoui, le retrait des troupes étrangères de la région a quelque peu renforcé la présence de ces groupes. Le Maroc se souvient encore du meurtre des camionneurs marocains en février 2021. Un incident qui a renforcé les craintes quant aux menaces qui pèsent sur les intérêts marocains.