L’homme politique espagnol Alejo Vidal-Quadras, ancien président du Parti populaire (PP) et fondateur de Vox, a été victime d’une tentative d’assassinat le 9 novembre dernier. La police nationale a ouvert une enquête pour élucider l’affaire, mais une « piste marocaine » serait déjà envisagée.
Alejo Vidal-Quadras a reçu une balle alors qu’il quittait son domicile, dans la rue Núñez de Balboa, dans le centre-ville de Madrid. Le tireur portant un casque se serait approché de lui à pied, lui aurait tiré dessus et se serait ensuite enfui à moto avec une deuxième personne, apparemment une femme. Les premiers éléments de l’enquête menée par la police nationale et ordonnée par l’Audience nationale, semblent conclure à un acte terroriste perpétré par un « groupe marocain ayant des intérêts géopolitiques en Espagne », indiquent des sources policières à Ok Diario.
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L’homme politique de 78 ans, dont le pronostic vital n’est pas engagé, a confié aux enquêteurs que cette agression pourrait être liée à ses relations avec l’opposition iranienne. Après les premières investigations, les enquêteurs ont exclu cette hypothèse, soulignant avoir consulté d’autres services de renseignement et conclu qu’« il n’y a pas d’antécédents d’actions similaires de la part des services secrets iraniens en Europe ». Pour le moment, les recherches sont concentrées sur un éventuel « réseau marocain » ayant un intérêt « clair et direct » à influencer la politique intérieure de l’Espagne.
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Mais pourquoi Vidal-Quadras, un homme politique à la retraite, et pas un autre encore actif comme les principaux leaders de l’opposition Alberto Núñez Feijoó ou Santiago Abascal ?, se demande-t-on. D’après les enquêteurs, l’assassinat d’une figure emblématique comme Vidal-Quadras aurait eu plus d’impact que celui d’un homme politique actif qui « pourrait conduire à une crise sans précédent, avec des conséquences incontrôlables ». L’enquête suit son cours.