Le Maroc et l’Espagne ensemble pour un exercice militaire
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La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya a demandé au secrétaire d’État américain, Antony Blinken, d’aider l’Espagne à régler la crise engendrée par la reconnaissance américaine sous Trump, de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Le gouvernement espagnol sollicite les bons offices des États-Unis dans la crise avec le Maroc, ouverte depuis décembre et aggravée en avril par l’accueil de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño. La ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya a échangé vendredi au téléphone avec son homologue américain, Antony Blinken, pour lui faire part de la volonté de l’Espagne de régler cette crise qui n’est qu’une conséquence de la décision prise par Donald Trump de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara, rapporte El Confidencial.
Lundi, le président Pedro Sanchez aura un bref entretien avec Joe Biden, en marge du sommet de l’OTAN qui va s’ouvrir à Bruxelles. Il saisira cette première occasion de prise de contact avec le président américain depuis son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier, pour insister aussi sur la nécessité de l’implication des États-Unis dans la résolution de la crise avec le Maroc.
Le 10 décembre 2020, le président Donald Trump reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, provoquant sans le vouloir, une crise avec le Maroc. Le même jour, les autorités marocaines ont reporté sine die le sommet de haut niveau avec le gouvernement espagnol. L’objectif du Maroc étant d’amener l’Espagne, en tant que puissance coloniale du Sahara jusqu’en 1975, à suivre l’exemple des États-Unis en reconnaissant la marocanité du Sahara et à ainsi inciter d’autres pays de l’Union européenne à faire de même. Mais le gouvernement espagnol n’a pas changé sa position sur le Sahara et n’entend pas le faire, comme l’a soutenu mercredi, Gonzalez Laya.
« Nous soutenons que l’Espagne et le Maroc travaillent ensemble à une résolution », a déclaré Jalina Porter, porte-parole de la diplomatie américaine, le 19 avril, au lendemain de la crise migratoire de Ceuta. Par ailleurs, même si l’administration Biden n’a pas remis en cause la décision de Trump sur le Sahara occidental, elle garde une certaine réserve. « […] Il y a très peu de continuité » avec l’administration Trump, a indiqué mercredi Ned Price, porte-parole du département d’État, ajoutant que des consultations en privé sont en cours avec les parties pour trouver « la meilleure façon de parvenir à un règlement durable ».
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les États-Unis sont appelés au secours par l’Espagne dans la résolution d’une crise hispano-marocaine. Ils l’avaient déjà fait en juillet 2002, après l’expulsion des marines marocains de l’îlot de Persil par les « bérets verts » espagnols. Le président José Maria Aznar avait alors demandé à sa ministre des Affaires étrangères, Ana Palacio, d’entrer en relation avec le secrétaire d’État américain, Colin Powell, pour conduire la médiation avec le Maroc.
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