
Des députés ont souhaité la poursuite de l’importation au Maroc de déchets depuis l’Europe. C’était jeudi, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi de finances 2025.
Le développement de l’infrastructure portuaire au Maroc inquiète l’Algérie, qui pourrait à terme dépendre entièrement des ports marocains. Celui de Tanger Med serait d’ailleurs en passe de devenir "le premier port desservant le marché algérien", rapporte le journal El Watan.
"Il suffira d’une ouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc pour que toutes les marchandises à destination de l’Algérie transitent directement par Tanger Med, ce qui réduirait ainsi les parts de marché des ports algériens", a affirmé mardi Réda Hamiani, patron des patrons algériens, à l’occasion du Forum des chefs d’entreprises d’Algérie.
"Les 14 ports dont dispose l’Algérie datent de l’époque coloniale (...) et ne peuvent accueillir les navires de gros tonnage qui dominent actuellement la structure des échanges", parce qu’ils ont "des capacités limitées de traitement et un faible tirant d’eau."
Aussi, "le transport et le traitement d’un conteneur en Algérie sont 40% plus chers qu’au Maroc", d’après un expert algérien du secteur portuaire, qui précise que les coûts de la logistique en Algérie représentent 25% du PIB, contre seulement 15% au Maroc.
Toujours d’après cet expert, avec la mise en service prochaine du port pour produits pétroliers Nador West Med, l’Algérie pourrait également se fournir en produits pétroliers au Maroc.
L’armateur CMA-CGM devrait d’ailleurs dans un proche avenir, lancer une ligne de fret maritime entre le port marocain de Tanger Med, et Oran et Ghazaouet en Algérie.
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