Lignes TGV au Maroc : l’Espagne veut sa part du gâteau
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L’entreprise de construction ferroviaire Talgo souhaiterait participer aux appels d’offres que le Maroc s’apprête à lancer pour renforcer son réseau à grande vitesse, en prévision de la coupe du monde 2030 qu’il co-organise avec l’Espagne et le Portugal.
Talgo veut obtenir des marchés du Maroc qui ambitionne d’améliorer son réseau ferroviaire dans la perspective du Mondial 2030, confirment des sources à La Información. Le Maroc va lancer prochainement un appel d’offres de 839 millions d’euros pour l’achat de 120 trains. Le directeur général adjoint de l’Office national des chemins de fer (ONCF), Mohamed Semmuni, avait annoncé en juin dernier que les entreprises espagnoles Talgo et CAF, ainsi qu’Alstom et sept autres sociétés dont des chinoises et japonaises, avaient manifesté leur intérêt pour ce marché.
Le gagnant de cet appel d’offres devra mettre en place au Maroc une usine où seront fabriqués ces trains avec de la main d’œuvre locale. Ces trains doivent être capables d’atteindre des vitesses d’environ 200 kilomètres l’heure. Talgo veut proposer au royaume deux de ses produits : le train à grande vitesse Avril et le train léger pour banlieues et régions EMU, qui peut atteindre 160 kilomètres l’heure. Le premier vient de recevoir l’autorisation définitive de mise en circulation en Espagne, tandis que le second n’est pas encore mis en service.
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La directrice générale de l’Institut marocain de l’entreprise familiale et ancienne directrice du Conseil économique Maroc-Espagne, Houda Benghazi, déclarait récemment que « l’Espagne et le Maroc construiront les trains que nous utiliserons lors de la Coupe du monde. Oui, c’est un appel d’offres, mais je suis sûre que mon pays agira en intelligence avec les Espagnols, et non avec les Japonais ». Pour rappel, ce sont des entreprises françaises qui ont réalisé en 2018 la première ligne à grande vitesse du royaume reliant Tanger à Casablanca.
Mais les relations tendues entre Rabat et Paris ne facilitent pas un partenariat pour la réalisation des projets en étude qui prévoient entre autres l’extension du réseau vers Marrakech et Agadir, et celle du réseau ferroviaire conventionnel de 3 800 kilomètres supplémentaires. Toutefois, les entreprises espagnoles pourraient être fortement concurrencées par des sociétés allemandes et surtout chinoises. La société China Railway Design Corporation, qui a réalisé le pont Mohammed VI à Rabat, s’est vu confier en juillet les études de faisabilité de la deuxième ligne à grande vitesse du royaume.
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