Réseau ferroviaire : le Maroc n’a pas les moyens de ses ambitions
Le ministère du Transport et de la Logistique n’est pas en mesure de financer l’extension du réseau de ligne ferroviaire reliant 43 villes marocaines. Vers l’abandon d’un projet...
L’Office national des Chemins de fer (ONCF) travaille pour la réussite du projet de raccordement de Tétouan aux réseaux ferroviaire et autoroutier. En témoigne la réponse de Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, au Parlement.
Répondant à une question écrite, Mohamed Abdeljalil a fait savoir que l’Office national des Chemins de fer (ONCF) a lancé un appel d’offres pour la réalisation des études préliminaires sur le raccordement de la ville de Tétouan au réseau national ferroviaire. Il a précisé qu’environ 8 milliards de dirhams doivent être mobilisés pour la mise en œuvre du projet. Il mise alors sur une coopération entre toutes les parties prenantes afin de trouver des solutions adéquates pour son financement, notamment via un partenariat avec l’Office et les conseils régionaux concernés. Ce projet devra non seulement faciliter la mobilité des habitants de la ville, mais il devra également booster le développement de toute la région, promouvoir le tourisme et créer des emplois. L’ONCF assure pour le moment la liaison de la ville de Tétouan avec le réseau ferroviaire à travers une flotte de bus « Supratours » appartenant à l’Office, qui permettent des trajets réguliers entre Tanger et Tétouan tout au long de la journée, en synchronisation avec les voyages des trains Al Boraq et Al Atlas en direction des différentes régions du Royaume, a-t-il encore précisé.
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S’agissant du développement et de l’expansion du réseau ferroviaire au niveau national, Abdeljalil a fait savoir que l’ONCF a élaboré un plan à moyen et long terme visant à couvrir l’ensemble du territoire national. Axé sur deux concepts clés que sont la définition des besoins grâce à une planification centrée sur les services offerts aux clients, ainsi que la création de centres régionaux de correspondance, ce plan prévoit la création de 1 300 km de nouvelles lignes à grande vitesse et de 3 800 km de nouvelles lignes ferroviaires classiques pour relier 43 villes marocaines (au lieu de 23 actuellement) et assurer le transport ferroviaire pour 87 % de la population nationale (au lieu de 51 % actuellement). Autres actions prévues : la création de 10 centres régionaux de correspondance pour organiser et améliorer l’intégration et la coordination entre les différents modes de transport. Sans oublier la mise en œuvre de projets visant à relier 14 ports au réseau ferroviaire ainsi que 12 aéroports, en accord avec la stratégie nationale qui vise à accompagner le développement portuaire, industriel et logistique.
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