Le rail marocain au cœur d’une rivalité internationale
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Redoutant l’impact négatif du refroidissement des relations diplomatiques entre le Maroc et la France, une entreprise française charge sa filiale espagnole de se lancer dans la concurrence pour le mégacontrat de l’Office national des Chemins de Fer (ONCF). Celui-ci a lancé un appel à concurrence pour acquérir 168 nouveaux trains, dont 18 trains à grande vitesse.
Alstom s’intéresse à l’appel à concurrence lancé par l’ONCF. Si l’entreprise française a fourni les douze premiers trains rapides du service Al Boraq en 2018, elle craint cette fois ne pouvoir remporter le nouveau marché en raison des tensions entre Rabat et Paris. Elle a donc chargé sa filiale espagnole de soumissionner, les relations entre le Maroc et l’Espagne étant au beau fixe. Alstom Espagne s’est ainsi vu confier la présentation de l’offre et de la conduite des négociations avec l’ONCF et le gouvernement marocain pour la fourniture de 168 trains : 150 trains pour les services inter-villes, Trains Navettes Rapides et Métropolitains, ainsi que 18 Trains à Grande Vitesse pour les extensions des lignes Grandes Vitesses, fait savoir Eleconomosta.es. Le contrat de construction de ces nouveaux trains est estimé à 1,467 milliard d’euros (16 milliards de dirhams).
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La filiale espagnole d’Alstom travaille depuis plus d’une décennie à fournir différents moyens de transport ferroviaire au Maroc. En 2011, elle a livré 190 tramways du modèle Citadis destinés aux systèmes de transport de Rabat et Casablanca, utilisés quotidiennement par 100 000 et 220 000 personnes respectivement. Elle avait été chargée de présenter une offre préliminaire lors d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par l’ONCF en septembre 2022, lequel avait attiré 10 constructeurs du monde entier.
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L’acquisition des 168 nouveaux trains qui s’inscrit en droite ligne avec la vision du roi Mohammed VI, vise le renforcement du rail national en tant que choix privilégié pour une mobilité durable et inclusive. L’appel à concurrence s’articule autour de trois composantes : l’achat des trains, dont le planning de livraison s’étalera sur 4 ans entre 2027 et 2030 ; le partenariat pour la maintenance (mise en place par l’ONCF et le constructeur retenu d’une structure commune, qui sera chargée d’assurer, pour le compte de l’ONCF, les prestations de maintenance courante et industrielle des trains) et le développement industriel.
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Outre Alstom, l’espagnole Talgo manifeste, elle aussi, de l’intérêt pour l’appel à concurrence lancé par l’ONCF pour l’acquisition de nouveaux trains.
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