Le rail marocain au cœur d’une rivalité internationale
Les géants mondiaux du ferroviaire vont se livrer une rude concurrence pour le mégacontrat de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF). Celui-ci a lancé un appel à...
Les grandes entreprises espagnoles de construction ferroviaire et de génie civil veulent capter les 35 milliards d’euros que prévoit d’investir le Maroc dans l’amélioration de son réseau ferroviaire, et notamment la construction de nouvelles lignes à grande vitesse. Le seul problème, la France, partenaire historique du royaume dans ce domaine.
Ces grands groupes espagnols entendent se positionner pour gagner des projets dans ce méga programme du Maroc visant à renouveler son infrastructure ferroviaire et construire de nouvelles lignes à grande vitesse. Avec l’aide de leur gouvernement, ils sont prêts à concurrencer les entreprises françaises comme Alstom qui a réalisé il y a sept ans la première ligne à grande vitesse du royaume, reliant Tanger à Casablanca.
Lors de la Réunion de haut niveau entre l’Espagne et le Maroc qui s’est tenue début février à Rabat, la ministre espagnole du Transport, Raquel Sánchez, a fait part aux ministres marocains des Transports et de la logistique, Mohammed Abdeljalil, et des Infrastructures et de l’eau, Nizar Baraka, de l’intérêt des grandes entreprises espagnoles à participer aux projets d’infrastructures en cours dans le royaume.
À lire : TGV Casablanca-Agadir : la France évincée par l’Allemagne ?
« L’Espagne souhaite être présente dans les nouveaux développements d’infrastructures, notamment dans les projets d’extension du réseau ferroviaire à grande vitesse et du réseau aéroportuaire », avait déclaré la ministre espagnole. Au terme de la rencontre, les deux parties ont signé un mémorandum d’entente visant à « renforcer la coopération dans les domaines du transport, en mettant l’accent sur le chemin de fer et ses infrastructures ».
Rabat prévoit de mobiliser 34,7 milliards d’euros jusqu’en 2040 pour la construction de 1 100 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse, comme celles qui relieront Kénitra et Casablanca à Marrakech ou Agadir, ou Rabat à Oujda. Tous ces projets sont à l’étude. Le royaume entend investir d’ici à 2025 2,14 milliards d’euros dont une partie servira à l’acquisition de 100 trains. Les entreprises espagnoles comme Renfe et Adif, déjà en partenariat avec l’ONCF, ou ALSA et Balearia, comptent jouer leur partition.
Aller plus loin
Les géants mondiaux du ferroviaire vont se livrer une rude concurrence pour le mégacontrat de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF). Celui-ci a lancé un appel à...
L’Allemagne vient d’annoncer officiellement son intérêt pour la construction de la Ligne grande vitesse (LGV) reliant Casablanca à Agadir. Un grand concurrent pour la France et...
L’entreprise de construction ferroviaire Talgo souhaiterait participer aux appels d’offres que le Maroc s’apprête à lancer pour renforcer son réseau à grande vitesse, en...
Le Maroc s’apprête à lancer un appel d’offres international pour l’acquisition de trains et le développement d’un réseau ferroviaire local, attirant l’intérêt de géants du...
Ces articles devraient vous intéresser :