
Oujda : inquiétante détresse chez les médecins
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Le « suicide » d’un jeune médecin résident du CHU Ibn Rochd à Casablanca a créé un malaise parmi les médecins résidents et spécialistes. Ils ont élaboré un plan de protestation afin que les circonstances ayant entraîné la mort de leur collègue soient élucidées.
Juste après le décès de Yassine Rachid, médecin résident au service d’urologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca, une réunion d’urgence s’est tenue dimanche entre la Commission nationale des médecins, pharmaciens et dentistes et la commission nationale des médecins résidents et internes du Maroc. Plusieurs actions ont été décidées dont la première sur la liste est un sit-in prévu ce mercredi dans l’ensemble des CHU du Maroc. Pour nombre de ses collègues, si le médecin en est venu à cet extrême, c’est parce qu’il était victime de différentes formes d’injustices et d’abus systématiques exercés par l’un de ses professeurs, rapporte Hespress.
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Dans un communiqué conjoint, les deux commissions qui se penchent sur l’affaire soulignent que « l’abus que subissait ce jeune médecin l’a poussé à décider de quitter le pays pour poursuivre sa spécialité à l’étranger, et échapper ainsi à la pression et les insultes quotidiennes ». Elles décrivent des agissements contraires à l’éthique et qui ne sont pas de nature à permettre aux étudiants de suivre leurs formations dans les normes requises.
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Elles affirment que les témoignages recueillis vont tous dans la même direction et révèlent des faits d’abus physiques, psychiques et de persécutions subis par les jeunes étudiants, résidents ou internes. Les collègues du défunt dénoncent le « silence terrible des parties concernées pour révéler les résultats de l’enquête et les circonstances de ce tragique incident ».
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Décidées à aller au bout de cette affaire, les deux commissions renouvellent leur compassion et leur solidarité à la famille de la victime et insistent sur l’urgence de bannir « toutes les méthodes systématiques avilissantes et discriminatoires qui, pour certains, entraînent des complications psychologiques et physiques graves et dangereuses ».
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C’est donc pour dénoncer tous ces abus que les deux commissions ont annoncé la tenue d’un sit-in ce mercredi 7 septembre, dans l’ensemble des CHU du Royaume, appelant ainsi les étudiants et médecins résidents et internes à porter des badges noirs le même jour comme signe de protestation. Elles confient également avoir saisi « en urgence » le ministère de la Santé, le ministère de l’Enseignement supérieur, et toutes les autres autorités dont dépendent les étudiants en médecine afin d’intervenir en urgence pour que de telles situations ne se reproduisent plus à l’avenir.
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