Photo : Le Parisien
Cheville enserrée dans une attelle, nez cassé, violentes céphalées. Les stigmates de l’agression sont encore présents sur le corps de Karim. Les faits remontent au 17 septembre 2020. Ce jour-là, le père de famille avait déposé ses enfants à l’école, puis, était rentré chez lui. Sa compagne Salima* s’est rendue au travail. Quelqu’un frappe à sa porte. Un homme lui explique d’abord qu’il cherche quelqu’un, puis fait signe à un individu derrière lui, relate Le Parisien. L’un d’eux porte une casquette la visière inclinée, l’autre, un masque chirurgical. L’homme aura vécu un enfer pendant plus de 90 minutes.
Les deux malfrats lui assènent un coup de gazeuse sur le nez, puis ils le poussent à l’intérieur en continuant à le frapper. Muni d’une arme de poing, l’un des deux malfrats lui met des coups de crosse à la tête. « Ils m’ont roué de coups pendant dix minutes », souffle Karim. Les deux hommes voulaient dérober de l’argent. « Tu sais pourquoi on est là ! Tu as de l’argent », hurlent-ils. Les coups de poing s’enchaînent. Ils lui enroulent autour du cou un câble électrique et ils commencent à le serrer, puis ils lui sautent à pied joint sur les jambes « comme s’ils voulaient les casser », ajoute sa femme. « Termine-le », crie l’un des deux agresseurs à l’autre.
Les supplications de Karim n’auront servi à rien. « Quand je me levais, l’un d’eux me fouettait avec un câble électrique. C’était de l’ultra-violence », souffle-t-il. Pendant ce temps, l’autre fouille la maison de fond en comble et retourne toutes les pièces à la recherche d’un coffre. Ils parviennent à trouver 3000 euros. « Ils ont même volé plusieurs centaines d’euros qui se trouvaient dans la tirelire des enfants », poursuit la femme de la victime.
La suite ? L’un des tortionnaires terrorise le père de famille. « J’ai réellement peur de mourir quand il m’a mis la crosse du revolver sur la tempe. Je me sentais partir et je revoyais mes enfants une dernière fois », lâche-t-il. Il leur fait croire qu’il a besoin de prendre un médicament. « Je souffre d’hypertension, hier je suis monté à 20,12 », explique-t-il. Une fois au rez-de-chaussée, toutes les pièces sont plongées dans le noir. Les deux hommes ont pris soin de baisser tous les volets électriques.
C’était une occasion pour Karim de s’échapper. « Je l’ai repoussé en lui donnant un coup de poing ». L’homme lâche son arme et tombe à la renverse. Le père de famille s’élance vers l’extérieur. « Il m’a dit que quand il a vu la lumière, il a vu la vie, raconte sa femme. C’est l’adrénaline qui lui a permis de s’en sortir ». Il court se réfugier chez des voisins. Quatre mois après les faits, la victime, sa femme comme ses trois enfants sont profondément traumatisés. Surtout que le second malfaiteur n’a toujours pas été retrouvé.
*Prénoms modifiés